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Un livre-enquête de Raf Custers dénonce le bradage et l'exploitation des richesses économiques du Sahara occidental
Publié dans Algérie Presse Service le 03 - 11 - 2013

L'économie marocaine est basée sur les exportations de matières premières, dont le phosphate, extrait illégalement de mines au Sahara occidental, et des ressources halieutiques des eaux de ce territoire non autonome, relève dans son dernier livre Raf Custers.
Dans ''Chasseurs de matières premières'' basé sur une enquête au Sahara occidental sur les multinationales qui s'enrichissent grâce aux ressources naturelles de pays qui restent pauvres, il décortique particulièrement, dans le chapitre réservé au Maroc, le bradage des richesses naturelles des Sahraouis.
Territoire riche en stock halieutique, le Sahara occidental est pratiquement livré au pillage des multinationales et des grandes familles marocaines proches du palais royal, relève Raf Custers.
Il cite ainsi le cas de la dure répression des manifestations de juin 2009 des jeunes chômeurs-diplômés de Sidi Ifni, qui, pour dénoncer leur situation précaire et le bradage des ressources halieutiques sahraouies, ont bloqué au port durant plusieurs jours les camions frigorifiques, chargés de poisson qui devait être acheminé vers les usines et les conserveries du Maroc, notamment à Agadir, puis vers l'Europe.
Le récit fait sur la terrible répression des manifestants de Sidi Ifni contre le pillage des ressources halieutiques du Sahara occidental est horrible.
''Le 7 juin, une semaine après le début du blocus, l'armée et la police anti-émeutes débarquent en nombre. Elles viennent libérer les camions frigorifiques. 4.000 hommes û c'est le chiffre officiel û entourent la ville'', écrit Raf Custers. Il ajoute : ''des unités descendent des flancs de montagne derrière Ifni et, de la mer, des fusiliers marins débarquent''.
''Une fois qu'ils arrivent en ville, ils se déchaînent. De force, ils sortent les gens de leurs maisons. Dans la caserne de la police, les personnes arrêtées, hommes et femmes, se font humilier (...) C'est le Samedi noir. En même temps débute la traque aux dirigeants de la révolte.''
Pour Raf Custers, ''durant la révolte de Sidi Ifni, la fameuse élite marocaine a fait savoir clairement qu'elle entendait bien maintenir la situation telle quelle. Quand le blocage du port a commencé à traîner en longueur, les acheteurs ont calculé combien cette plaisanterie allait leur coûter. Ils ont fait intervenir leurs relations. Qui ont décidé d'infliger une bonne leçon à Sidi Ifni''.
Pillage des ressources du Sahara occidental
Il ajoute par ailleurs que si les pêcheurs de Sidi Ifni, avec leur maigre flottille sont pauvres, ils l'ont été davantage avec les accords de pêche conclus par l'administration occupante avec l'Union européenne. Un accord injuste qui a fait qu'on y pêche à l'échelle industrielle à l'aide de bateaux-usines'' dans les eaux poissonneuses du Sahara occidental.
''Ils viennent de Russie, de Corée, du Japon et d'Europe. Les pêcheurs européens qui, dans les mers plus au nord, ne peuvent plus pêcher davantage que les quotas imposés'', se rendent, ajoute Raf Custers, dans les zones poissonnières du Sahara occidental qu'occupe le Maroc, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Guinée.
Pour le phosphate du Sahara occidental qu'exploite une entreprise marocaine (OCP), c'est à peu près le même scénario, selon cette enquête.
''L'exportation prime, la transformation sur place passe bien après, alors que le phosphate est nécessaire au pays même et qu'une industrie de transformation sur place pourrait procurer des emplois et des revenus'', note Raf Custers.
''Le Maroc occupe le Sahara occidental depuis des décennies et administre le pays comme une province du Grand Maroc'', souligne-t-il, avant de préciser que ''la frontière entre le Maroc et le Sahara occidental a été effacée, jusque sur les cartes terrestres marocaines''. Au Sahara occidental, la Sahraouis ''n'osent pas parler ouvertement.
La police marocaine fait le guet partout'', ajoute t-il, citant le témoignage d'un Sahraoui selon lequel ''nous n'existons plus, tout devient marocain. Les Sahraouis qui travaillaient à Boukraa, dans la mine de phosphate, ont été remplacés en grande partie par des colons marocains''.
Les gisements de phosphate du Sahara occidental sont estimées comme les plus importantes au monde avec plus de 50 milliards de tonnes sur des réserves mondiales estimées à 65 milliards de tonnes.
Dénonçant l'octroi par la puissance occupante de larges concessions aux entreprises étrangères dans l'exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental, l'auteur relève par ailleurs que l'entreprise marocaine chargée de l'exploitation du phosphate de ce territoire non autonome n'a pas pour objectif le développement de ce territoire.
''Car, encore une fois, l'économie marocaine est adaptée au marché mondial, et non aux besoins intérieurs'', ajoute t-il.


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