Des experts africains ont indiqué à l'APS que les putschistes maliens voulaient exporter leur échec cuisant dans la gestion des affaires de leur pays en tentant de ternir l'image de l'Algérie qui a consenti d'énormes efforts pour servir l'Afrique, affirmant que la forte présence de l'Algérie dans les structures de l'Union africaine (UA) reflétait la reconnaissance par les pays du continent de ce qu'elle fait au service de leurs causes. "L'Algérie, qui a contribué à l'indépendance de nombreux pays africains, est un pays porteur de messages de paix et de cohésion en général dans la région" du Sahel, a souligné le politologue nigérien El Hadj Maalam Oumarou. Il a, dans ce contexte, fait remarquer que l'Algérie joue actuellement un rôle très efficace en Afrique en citant, entre autres, l'élection à la mi-février dernier de la diplomate algérienne Selma Malika Haddadi au poste de vice-présidente de la Commission africaine. Le politologue nigérien a affiché son étonnement face aux déclarations des putschistes maliens selon lesquelles l'Algérie, à travers la destruction d'un drone de l'armée malienne ayant pénétré dans son territoire, "soutient le terrorisme" dans la sous-région, relevant qu'"aucun pays en Afrique ne croit ces mensonges éhontés". "Le fait d'envoyer les drones maliens jusqu'aux frontières algériennes est une provocation", a indiqué M. Oumarou, relevant que ce genre d'appareils qui sont chargés de missiles, doivent normalement se retirer à 50 kilomètres de la frontière. Le politologue nigérien a pointé les velléités hostiles de certains pays mécontents de l'ascension de l'Algérie sur l'échiquier international et qui n'hésitent pas à instrumentaliser les acteurs de la société civile africaine pour porter atteinte à son image. "Nous avons beaucoup d'informations selon lesquelles des blogueurs essayent de donner une fausse image de l'Algérie (et) tout le monde sait qui est derrière eux", a-t-il assuré. El Hadj Maalam Oumarou a cité le Maroc dont la politique belliqueuse envers l'Algérie ne cesse de s'intensifier et qui mène des campagnes de dénigrement pour saper les efforts de l'Algérie visant à contribuer au développement de plusieurs pays africains. De son côté, l'analyste politique mauritanien spécialisé dans les affaires de sécurité dans la région du Sahel, Mohamed Ali Salem a souligné que "les déclarations hostiles des putschistes maliens envers l'Algérie ne sont rien d'autre qu'une tentative d'exporter leur échec cuisant dans la gestion des affaires du pays", sur fond de chaos dans lequel est englué le Mali. L'expert mauritanien a estimé que pour comprendre ces actions hostiles, il est nécessaire de revenir en arrière, avec le retrait du Mali en 2024 de l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger de 2015, dans ce qui s'apparente à une tentative de décrédibiliser les succès diplomatiques de l'Algérie, "à la demande de parties étrangères, dont le Maroc". Il a souligné que l'Algérie est un acteur majeur sur le continent africain, et dispose d'une influence et d'un pouvoir dans la région, en plus d'œuvrer pour renforcer sa présence à travers le développement et les échanges commerciaux avec de nombreux pays africains, y compris les pays du Sahel. L'activiste libyenne et chercheure dans les questions régionales, Intissar Al-Qalib a, pour sa part, dénoncé "les actions hostiles croissantes des autorités de transition au Mali envers l'Algérie, dont le rôle efficace dans le soutien à la stabilité dans la région est attesté par tous". Intissar Al-Qalib a également salué le rôle prépondérant joué par l'Algérie dans la gestion des affaires africaines, en s'appuyant sur une approche diplomatique et sécuritaire visant à instaurer la stabilité dans la région à travers une médiation sérieuse à même de résoudre les conflits, ainsi que ses efforts inlassables pour lutter contre le terrorisme. Elle a, en outre, mis en évidence l'engagement de l'Algérie à aider les pays africains à surmonter leurs crises, en s'appuyant sur des solutions africaines aux problèmes africains, citant comme exemple ses efforts pour soutenir le dialogue politique et la réconciliation nationale en Libye en vue d'assurer la stabilité dans ce pays voisin. La chercheure a mis l'accent sur le siège remporté haut la main par l'Algérie au Conseil de paix et de sécurité de l'UA, notant que cette victoire "incarne la grande confiance dont elle jouit parmi les pays du continent grâce à son soutien constant aux processus de paix et à ses efforts inlassables visant à renforcer les mécanismes de l'action africaine commune".
