Le peuple sahraoui commémore mardi, le 52e anniversaire du déclenchement de sa lutte armée pour récupérer ses territoires spoliés par le colonisateur espagnol, puis par l'occupation expansionniste marocaine, réaffirmant son soutien à son unique et légitime représentant, le Front Polisario, et sa détermination à poursuivre son combat jusqu'à l'obtention de son droit inaliénable et non négociable à l'autodétermination et à l'indépendance. Cette commémoration intervient dans un contexte qui voit la République arabe sahraouie démocratique (RASD) consolider sa présence aux niveaux régional et international, avec notamment une série de victoires diplomatiques, juridiques et politiques obtenues sous la bannière du Front Polisario. Elle intervient également sur fond de reprise de la lutte armée, décidée après la violation par l'occupant marocain de l'accord de cessez-le-feu, suite à son agression militaire du 13 novembre 2020 contre des civils sahraouis désarmés dans la zone tampon d'El-Guerguerat. Dans ce contexte, le chef d'état-major des opérations au ministère sahraoui de la Défense nationale, Taleb Ami Dih, a indiqué dans une déclaration à l'APS que le peuple sahraoui commémore "une date mémorable dans l'histoire de sa lutte contre l'occupant marocain, poursuivant ses sacrifices et son abnégation pour parvenir à l'indépendance nationale totale sous la direction du Front Polisario". "Depuis cinq ans, nous menons une guerre acharnée, et le peuple reste uni autour du Front Polisario, déterminé à arracher son indépendance, avec un moral gonflé à bloc et une volonté inébranlable, ce qui constitue en soi une grande victoire", a-t-il affirmé, soulignant que le Maroc est soutenu par "une alliance d'intérêts économiques convoitant les richesses du Sahara occidental, sur fond de visées expansionnistes" du régime du Makhzen. Le responsable militaire sahraoui a, en outre, affirmé que la reprise de la lutte armée a conduit à de nombreuses victoires politiques et diplomatiques, rappelant que "le monde entier reconnaît, malgré la propagande marocaine, que le Makhzen occupe illégalement le Sahara occidental sans aucune souveraineté légitime", tandis que la RASD jouit toujours de son statut de membre à part entière de l'Union africaine (UA) et que le Conseil de sécurité de l'ONU ne cesse de réaffirmer le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Concernant les défis auxquels est confronté le peuple sahraoui, il a déclaré : "Nous menons une guerre existentielle en étant attachés à notre terre, à la légitimité de notre combat et à notre objectif légitime qu'est l'indépendance (...) Nous allons relever tous les défis grâce au soutien du peuple à son avant-garde combattante qu'est le Front Polisario (...), avec qui l'ONU négocie comme étant le seul représentant légitime du peuple sahraoui". De son côté, le directeur central du commissariat politique de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS), Mohamed Oulida, a indiqué à l'APS que l'APLS "a accompli de nombreuses réalisations depuis la reprise de la lutte armée", en forçant notamment l'occupant marocain à s'allier à l'entité sioniste pour garantir sa survie, confirmant ainsi le soutien des puissances impérialistes à sa guerre injuste contre le peuple sahraoui. Il a également cité le maintien des territoires libérés sous contrôle sahraoui, l'échec marocain à étendre son occupation et les lourdes pertes infligées à l'armée marocaine avec "environ 3.800 opérations militaires ciblant tous les secteurs sans exception, y compris derrière le mur de sable marocain (2.700 km) et dans les zones occupées", comme autant de réalisations dont peut se targuer le peuple sahraoui. "Ceci s'ajoute à l'impact dévastateur sur le moral des soldats et officiers marocains, dont certains ont fui vers l'Europe par des embarcations de fortune", a-t-il poursuivi, mettant l'accent sur "la capacité de l'APLS à s'adapter aux évolutions technologiques comme les drones fournis par l'entité sioniste". Mohamed Oulida a rappelé que tout au long des plus de 50 ans de lutte armée menés par les soldats de l'APLS, les opérations militaires ont été "le pont" vers les victoires politiques, diplomatiques et les évolutions dans la cause sahraouie, permettant, durant la première phase, l'adhésion de la RASD à l'UA et la présence de délégations sahraouies lors des différents fora internationaux. La deuxième phase de la lutte armée a, quant à elle, fait échouer "des accords illégaux entre le Maroc et des pays occidentaux", a-t-il ajouté, insistant sur le fait que la lutte continue du peuple sahraoui découle de sa ferme conviction dans la légitimité de sa cause et de son droit à l'autodétermination et à l'indépendance.