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Lourdes interrogations et graves complicités
Affaire des 701 kg de cocaïne
Publié dans El Watan le 24 - 06 - 2018

L'enquête autour de l'affaire des 701 kg de cocaïne continue de susciter les plus lourdes interrogations, surtout après l'incarcération durant la fin de la semaine écoulée de six autres personnes, dont deux procureurs, du fils de l'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, de l'ancien maire de Ben Aknoun, du fils d'un ancien wali de Relizane, et du chauffeur de Abdelghani Hamel, patron de la police.
Le juge de la 9e chambre du pôle pénal d'Alger auquel l'instruction a été confiée semble s'intéresser de près à Kamel Chikhi, le puissant promoteur immobilier, propriétaire de la marchandise de viande congelée importée du Brésil et dans laquelle la cocaïne a été dissimulée.
Et ses investigations sont facilitées par les nombreux enregistrements vidéo des nombreuses caméras de surveillance installées par Kamel Chikhi dans son bureau (et même dans l'arrière bureau), très fréquenté par des personnalités politico-médiatiques et hommes d'affaires influents au sein du FCE (Forum des chefs d'entreprise), qui lui ont permis d'avoir accès aux cercles décisionnels des institutions de l'Etat.
Son nom résonne fort alors qu'il y a à peine deux décennies il n'avait comme biens qu'une petite boucherie à Lakhdaria, (wilaya de Bouira). L'origine de cette fortune qui a fait sa puissance est toujours, pour beaucoup de monde, un grand mystère. Ce qui est certain, c'est qu'elle lui a permis d'avoir de un large réseau de complicités, le mettant à l'abri de toute mauvaise surprise en lui assurant l'impunité.
Pour l'instant, c'est le secteur de la Justice qui se trouve éclaboussé avec l'incarcération du procureur du tribunal de Boudouaou et de son adjoint, et la mise sous contrôle judiciaire de l'épouse de ce dernier, une juge qui était chargée du foncier au tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, ainsi que la suspension de plusieurs autres magistrats par l'inspection générale du ministère de la Justice qui les soupçonne d'avoir aidé Kamel Chikhi à gagner toutes ses affaires au niveau des tribunaux administratifs. Mais, il n'y a pas que les magistrats.
Les caméras de surveillance de Kamel Chikhi font apparaître des fils de hauts responsables, dont certains sont toujours en poste, auxquels Kamel le Boucher fait appel pour ouvrir les portes «les plus blindées», nous dit-on, de l'administration.
Des services qui ne peuvent être rendus sans une intervention haut placée, et surtout sans contrepartie. Peut-on croire qu'un chauffeur, fut-il du patron de la police, puisse avoir, à lui seul, le pouvoir de dérouler le tapis rouge sous les pieds de Kamel Chikhi, au niveau des aéroports, des commissariats, des sûretés de wilaya et du port sec d'Oran ?
Peut-on faire admettre à l'opinion publique que les responsables de l'administration locale à Alger, où Kamel Chikhi a érigé un puissant parc immobilier, ignoraient que les procédures liées au permis de construire, à la conformité, au titre de propriété, aux extensions, à la création de nombreuses coopératives, etc. se faisaient en priorité et dans des conditions suspicieuses, après intervention ?
Incarcéré dans le cadre de cette affaire, l'ancien maire de Ben Aknoun n'est en réalité que l'arbre qui cache la forêt, sinon le wali d'Alger n'allait pas se presser à annuler toutes les décisions administratives liées aux nombreuses promotions immobilières appartenant à Kamel Chikhi.
Une telle mesure suppose que toutes les constructions de ce magnat de l'immobilier ont été illégalement érigées et, de ce fait, tous les responsables de l'urbanisme, de la construction ainsi que les maires, les chefs de daïra et les wali délégués, concernés devraient être entendus pour leur passivité, ignorance, négligence ou complicité.
Pour l'instant, le juge d'instruction semble se concentrer sur les réseaux sur lesquels Kamel Chikhi comptait pour «sécuriser» ses activités commerciales (immobilier et viande), mais ira-t-il jusqu'à remonter jusqu'aux véritables protecteurs qui sont tapis dans certaines des plus importantes institutions ?
Jusqu'à maintenant, l'instruction n'a pas encore abordé également les questions de fond relatives aux 701 kg de cocaïne, son convoyage du Brésil jusqu'à Alger, le rôle joué par les services espagnols dans cette affaire et surtout quelle était la destination finale de cette drogue et qui était chargé de la mener de l'Algérie vers ses propriétaires dans les pays où des laboratoires existent pour sa transformation et sa mise sur le marché ? Des questions qui restent lourdement posées et ne doivent en aucun cas être occultées...


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