Abdelkader Bouazghi, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, en visite d'inspection et de travail, jeudi, dans la wilaya de Souk Ahras, a déclaré devant les exploitants agricoles locaux que la filière des céréales a connu cette saison une meilleure récolte grâce à la mise en place d'une nouvelle stratégie d'accompagnement qui vient de donner des résultats probants. «Cette avancée n'aurait pas pu se faire sans le concours de tous nos partenaires, à commencer par les agriculteurs eux-mêmes, les services agricoles, toutes structures confondues, le tout sous les bons auspices des autorités locales, le wali en pole position», a-t-il ajouté. Par les chiffres, la collecte en céréales pour la saison 2017/2019 a atteint une quantité de 1 093 895 quintaux. Les légumes secs font partie des créneaux porteurs sur lesquels mise le département de Bouazgui dans cette wilaya. Avec une moyenne de rendement de 12 q/h et un pic de 30 q/h, la production de lentilles s'affirme comme support incontournable pour ladite filière. Le ministre a fait part, lors d'une déclaration faite aux médias, de la richesse des terres agricoles et des atouts incommensurables dont dispose le secteur, capable, a-t-il estimé, de provoquer un décollage tous azimuts et de créer des postes d'emploi. Les plantes, à l'instar de celles prisées pour la fabrication des produits pharmaceutiques et celles utilisés dans la production des huiles essentielles, le pays en compte 1500 variantes, selon le ministre. «Les herbes médicinales et autres espèces de plantes non exploitées sont susceptibles de booster plusieurs filières et de créer une petite industrie viable», a-t-il plaidé. Les bonnes intentions du ministre butent, toutefois, contre certaines réalités du secteur, où l'on ne compte pas que des philanthropes. Le cortège officiel s'est rendu à Sidi Fredj pour l'inauguration d'une unité de transformation des figues de Barbarie, dont on continue à vanter les vertus, sans plus. Entourée de plusieurs dizaines d'hectares arides et sans vie, la manufacture située à quelques encablures du territoire tunisien est loin de convaincre de par les engins sveltes exposés. Les avis étaient unanimes quant à l'absence d'assises de cultivateurs dans le territoire immédiat et la précarité des moyens matériels. Cette même unanimité concerne la durée escomptée pour une filière porteuse de promesses qui remontent à l'année 2010 et restée malheureusement au stade de vœu. Les cerisiers d'Ouled Driss et les pistachiers des communes de la bande frontalière font partie du lot. Le renforcement du circuit de commercialisation des produits agricoles, notamment pour l'apiculture, les fruits, les légumes, l'annulation de certaines mesures bureaucratiques, l'exportation des produits du terroir à l'étranger et l'implication des banques sont autant de propositions apportées par les agriculteurs de Souk Ahras lors de cette visite.