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DESEQUILIBRE BUDGETAIRE ET CHÔMAGE
Publié dans El Watan le 14 - 09 - 2004


Alors que le ministre marocain de l‘Energie, Mohamed Boutaleb avait exclu au début du mois d'août tout relèvement des prix des produits pétroliers, la pression a été telle qu'une augmentation variant de 2,9 à 3,5 % a été décidée le 24 août dernier. Entrée en vigueur le 25 août, elle a abouti à une augmentation du transport de voyageurs et de marchandises. Plusieurs économistes marocains ont prédit un ralentissement de la croissance économique et une aggravation du déficit budgétaire. Pour comprendre la gravité de la situation, il faut savoir que l'économie marocaine fait face au problème à deux niveaux. Il y a, d'une part, l'augmentation des prix des produits pétroliers et, d'autre part, le relèvement du volume des importations. Pour l'année 2004, la facture pétrolière pouvait atteindre 1,5 milliard de dollars pour le pays qui ne dispose pas de ressources énergétiques. Selon l'Office marocain des changes, les importations marocaines de pétrole brut ont augmenté de 82,7% en volume et de 102% en valeur pour les sept premiers mois de l'année 2004. En valeur, elles ont totalisé 710 millions d'euros (7,9 milliards de dirhams). En volume, les achats de pétrole brut sont passés de 1,98 million de tonnes pour les sept premiers mois de 2003 à 3,62 millions de tonnes en 2004. Cette tension sur la facture pétrolière, qui va durer, a amené le gouvernement a augmenter le prix de l'essence de 8,65 à 8,95 dirhams (0,81 euro) et celui du gasoil de 5,76 à 5,96 dirhams (2,54 euro) le litre. En équivalent en dinars algérien, le prix de l'essence est de 71,47 DA et celui du gasoil de 47,59 DA . Vu que l'augmentation des prix des produits pétroliers sur le marché international revêt un caractère structurel et qu'elle pourait se maintenir dans la durée, le Maroc qui importe la totalité de ses besoins énergétiques va être confronté à une grave crise qui va toucher les grands équilibres. Cette crise pourrait affecter le système en place qui repose sur un consensus assez fragile. Des troubles porteurs de graves dangers pour la société ne sont pas à exclure à moyen terme. Autre effet de l'augmentation des prix pétroliers, l'approvisionnement en gaz butane, surtout à l'approche du mois du Ramadhan et de l'hiver, risque de connaître de sérieuses perturbations. La caisse marocaine de compensation, qui permet à l'Etat de subventionner le prix de la bouteille de gaz butane, aurait suspendu ses paiements au secteur depuis le mois d'avril dernier. Ce qui pourrait amener ce secteur, qui a été libéralisé, à ne plus assurer les importations nécessaires au marché. Avec la subvention de l'Etat, la bouteille de gaz butane qui devrait être payée à 70 dirhams (6,31 euros) est vendue à 40 dirhams (3,6 euros). Par comparaison et en dinar algérien, la bouteille de gaz butane qui devrait être cédée à 559 DA est vendue à 320 DA. En écartant l'idée d'une augmentation du prix du gaz butane, les pouvoirs publics devront trouver aussi les moyens de la compensation. En moyenne, la subvention annuelle pour la facture énergétique est d'environ 6 milliards de dirhams pour le pétrole soit 550 millions d'euros) et de 2,4 milliards de dirhams pour le gaz butane (soit 220 millions d'euros). Alors que le problème du déficit pour 2004 n'est pas encore réglé, les pouvoirs publics pensent déjà à un budget d'austérité pour 2005. Du coup, la loi de finances pour 2005 a déjà enregistré une hausse du prix de base du baril de pétrole de 25 à 30 dollars. Le maintien d'un taux de croissance à 3 % reste aléatoire. Le gonflement de la facture énergétique intervient à un moment où le Maroc s'apprête à baisser ses recette fiscales, douanières, du fait de l'entrée en vigueur d'accords de libre échange. Il intervient aussi à un moment où les investissements étrangers ont reculé d'environ 75 % par rapport à 2003. A la fin du mois de juillet 2004, le Maroc avait déjà dépensé 1,364 million d'euros dans l'importation de produits énergétiques. Vu l'évolution du marché, la facture risque d'être très lourde d'ici à la fin de l'année. Avec cette donne, le Maroc est entré dans une crise qui ne sera pas facile à gérer. Car les produits énergétiques sont essentiels pour l'économie et la vie quotidienne du citoyen.

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