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L'ambassadeur de France reçu par le secrétaire général du FLN
Publié dans El Watan le 13 - 06 - 2005

«J'ai expliqué la position du FLN à l'ambassadeur. Ce dernier a déclaré que l'article 4 de la loi du 23 février 2005 est un sous-amendement présenté tard dans la nuit en présence de peu de députés à l'Assemblée nationale française», a indiqué M. Belkhadem, contacté hier. Le diplomate a, lui, expliqué que cet article ne faisait pas état de colonialisme mais plutôt de «la présence de la France en Afrique du Nord et rendait hommage à ceux qui ont choisi alors la France, c'est-à-dire les harkis et les pieds-noirs», selon le patron du FLN.
M. Belkhadem a ajouté que l'ambassadeur a déclaré que l'intention de cette loi n'était pas de réécrire l'histoire et que le «colonialisme est condamnable». Hubert Colin de Verdière a également dit à Abdelaziz Belkhadem qu'il n'y avait pas d'histoire officielle. Le premier responsable du FLN, qui parle d'une «rencontre amicale», considère que son parti restera sur la même position. Le FLN a condamné, le 6 juin, «avec la plus grande fermeté» la loi 2005-158 du 23 février 2005 sur le «rôle positif de la présence française outre-mer». Le FLN a estimé que cette loi «glorifiait l'acte colonial» et pouvait «remettre en cause» l'avenir des relations algéro-françaises, notamment le traité d'amitié en préparation.
La loi adoptée par le Parlement français porte «reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés» et ne fait référence qu'au seul «rôle positif de la présence française outre-mer», notamment en Afrique du Nord, sans évoquer la brutale conquête du pays ni les répressions systématiques et les violations de la dignité humaine par le système colonial. Le FLN s'était élevé «contre ce texte qui consacre une vision rétrograde de l'histoire et condamne, avec la plus grande fermeté, cette volonté de justification de la barbarie du fait colonial en gommant les actes les plus odieux».
Le parti a souligné que ce texte «dont l'inspiration colonialiste est manifeste» intervient «curieusement à un moment où l'Algérie et la France se préparent à la signature d'un traité d'amitié qui devrait confirmer le dépassement des vicissitudes de l'histoire complexe qui a empreint les relations entre les deux pays». «Il n'y a pas de crise mais une polémique. C'est normal vu l'histoire entre les deux pays», a réagi hier une source diplomatique à Alger. Cette source estime que le traité d'amitié ne subira pas d'incidences négatives vu les importants engagements pris dans ce sens et l'«impressionnant travail» accompli par les deux parties. Lors d'une visite à Alger, le 10 mai dernier, le secrétaire d'Etat français aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, avait réaffirmé la volonté du gouvernement français de voir «signé d'ici fin 2005» le traité d'amitié avec l'Algérie. La même source diplomatique a rappelé que le contexte français reste marqué par la présence des rapatriés dont une partie est parfois impliquée dans «des lobbys ou dans des enjeux locaux» comme dans les régions sud de la France.
Les nostalgiques de l'OAS redoublent depuis quelque temps d'ardeur commémorative à Toulon, Perpignan, Marignane. La source a indiqué que des intellectuels et des historiens en France ont fait le procès de l'article 4. Même les politiques. Cité par Le Monde, le député François Liberti (communiste) s'indigne du «dévoiement» d'un texte dont il défendait la première finalité : «Cela aurait dû être une ultime loi d'indemnisation permettant de réparer les inégalités et les injustices existantes entre les rapatriés et à l'égard des harkis. La loi votée ne solde en rien ce problème et n'est qu'un texte de réhabilitation du fait colonial.» Le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, député de Haute-Garonne, est l'un des instigateurs de la loi du 23 février. Patron de l'UMP (parti au pouvoir) à l'époque, il avait tenté en 2003 de faire passer une proposition de loi «visant à la reconnaissance de l'œuvre positive de nos concitoyens qui ont vécu en Algérie pendant la présence française», rappelle le journal Le Monde. Douste-Blazy a expliqué au même quotidien que l'article 4 de la loi du 23 février «aborde la question du travail de mémoire en laissant la responsabilité première en ce domaine aux chercheurs, historiens et enseignants dans la pluralité et l'objectivité des points de vue». La réaction du FLN début juin, jugée tardive et soupçonnée de «calcul politique», avait suivi la polémique née lors de la commémoration du 60e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Le président Abdelaziz Bouteflika a évoqué la répression des forces coloniales et des milices civiles contre les manifestants algériens en faisant allusion aux fours nazis et a parlé de «génocide».
Alors que le Quai d'Orsay réagissait le 11 mai, estimant que la rapprochement franco-algérien «passe par un travail de mémoire commun, dans le respect mutuel, pour examiner et surmonter le passé, y compris dans les pages les plus douloureuses de la période de la colonisation». «La repentance reste pour le peuple algérien une condition sine qua non en vue de la conclusion du futur traité d'amitié franco-algérien. La construction du futur est indissociable du devoir de mémoire», a estimé Mohamed El Korso, président de l'Association du 8 Mai 1945. Hier, l'Organisation nationale des enfants de moudjahidine (ONEM), dans un communiqué signé par son secrétaire général Khalfa Mebarek, réaffirme le parallèle du président entre les crimes nazis et les crimes coloniaux. «Nous refusons la signature du traité d'amitié si la France ne reconnaît pas ses crimes contre le peuple algérien de 1830 jusqu'à 1962 et devra s'excuser pour ne pas mettre au même niveau le bourreau et la victime», dit le communiqué de l'ONEM dont le patron est membre du conseil national du RND, parti d'Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement. FLN, RND et MSP construisent-ils un consensus autour de l'exigence de repentance comme condition sine qua non de la signature du traité d'amitié ?


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