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Misère et désolation…
Bidonville de Ben Yettou (Beni Tamou)
Publié dans El Watan le 21 - 03 - 2009

La politique « officielle » visant à éradiquer une fois pour toutes l'habitat précaire et les bidonvilles semble surtout concerner, à Blida, les sites bien visibles lors du passage des différents cortèges officiels.
Dans ce sens, et depuis l'élimination en août 2008 des 300 « gourbis » composant le bidonville de Sidi Abdelkader, situé à la sortie nord-est de la ville des Roses, ainsi que le relogement de ses occupants, aucune autre initiative de ce genre n'a été prise pour assurer la prise en charge les 8000 familles occupant des bidonvilles à travers le territoire de la wilaya. Et pourtant, toute une politique, tant vantée et annoncée en grande pompe, attend sa concrétisation. Non loin de l'ancien site de Sidi Abdelkader, il y a une route qui mène vers la commune de Beni Tamou, une localité qui recèle un vaste bidonville, aussi important que celui qui existait à Blida, mais dont le sort reste toujours « flou ». Il a été érigé en 1992, en plein champ de la Mitidja. Mis à part ses occupants et quelques agriculteurs qui s'occupent de leurs champs, personne ne peut savoir, à première vue, qu'un tel bidonville existe à Beni Tamou. Appelé Ben Yettou ou ex-ferme Gaston, le site abritant les habitations précaires est occupé par plus de 300 familles qui avaient fui l'insécurité qui régnait au niveau de leur localité d'origine. La majorité d'entre elles habitaient des zones rurales situées notamment à Tissemsilt, Aïn Defla ou Médéa. Sur place, nous avons rencontré une famille de 7 personnes, originaire de Tissemsilt et vivant dans deux minuscules « pièces » qui manquent des commodités les plus élémentaires pour une vie décente. Cette famille avait « construit » son propre réseau d'assainissement à partir d'un simple tuyau qui aboutit dans les champs, mais qui perd les eaux usées tout au long de son « parcours » et provoque des refoulements d'égouts presque quotidiennement. Cette pratique qui est courante à Ben Yettou constitue un véritable danger pour ses habitants et peut facilement provoquer de graves épidémies, surtout avec l'arrivée de la saison estivale. Même les principales conduites d'égouts de la commune de Beni Tamou qui traversent le site en question éclatent souvent, à ciel ouvert, où les bonnes senteurs de la Mitidja sont remplacées par des odeurs nauséabondes, à longueur d'année.
Promiscuité et insalubrité
Le bidonville est érigé en parpaings, en zinc, en roseaux et en argile. « Notre demande de logement a été déposée depuis plus de dix ans, mais en vain. Les responsables et les militants des partis politiques ne viennent chez nous que durant la période électorale pour nous faire de fausses promesses », nous confie un père de famille. Pour un autre habitant, c'est l'échec scolaire de ses enfants ainsi que les différentes allergies qui les guettent du fait de la promiscuité qui y règne et l'insalubrité des lieux qui le préoccupent le plus. « Que voulez-vous qu'on fasse, on vit avec les dangers des rats, des scorpions et même des serpents », dira-t-il avec un air d'impuissance. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les occupants du bidonville de Ben Yettou sont sommés, par voie de justice, de quitter leurs « logis » puisque une personne prétendant être la propriétaire du terrain où est érigé ce bidonville, réclame son bien. Un agissement incompréhensible selon les occupants du bidonville puisque le terrain fait partie, selon eux, d'une exploitation agricole collective et non d'un bien privé. Questionnés sur la raison qui les pousse à rester toujours à Beni Tamou alors que la situation sécuritaire s'est nettement améliorée dans leurs localités d'origine, les familles rencontrées avancent qu'il est vraiment impossible de retourner vers ces localités puisque les retombées du terrorisme y font toujours l'actualité (absence de logements et de commodités…). Interrogé, M. Zeddam, P/APC de Beni Tamou, explique que le programme de relogement des familles habitant les bidonvilles relève exclusivement d'un programme spécial qui doit être pris en charge par les services de la wilaya. « Cela nous dépasse et nous ne disposons d'ailleurs même pas de foncier urbanisable pour y construire des logements. Les demandes s'entassent de jour en jour et on attend un quota en dehors de notre commune pour pouvoir loger ces demandeurs », souligne-t-il. Notre interlocuteur propose toutefois une solution qui peut régler le problème du bidonville : « On peut transformer le bidonville en question en logements ruraux de type RHP, c'est-à-dire construire des bâtisses semi finies, en laissant le soin aux citoyens bénéficiaires de les terminer. » Ceci étant, les familles habitant Ben Yettou sont tellement marginalisées que même la mort, quelles que soient ses origines, s'est comme banalisée. Dernièrement, un enfant âgé de 4 ans est tombé « fatalement » dans un des avaloirs d'égout non bouchés au moment où il jouait. Nachef Smaïl, car c'est de lui qu'il s'agit, aurait fêté ses 5 ans le 5 juillet prochain…


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