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Ouyahia vu de loin
Journée de campagne présidentielle à Azazga
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2009

Fin de campagne martiale hier à Azazga. La foule massée derrière les barrières de police, qui attendait la venue d'Ahmed Ouyahia, voit arriver en trombe, vers 11h, deux véhicules de la Gendarmerie nationale. Des éléments des troupes d'élite descendent, l'arme collée à la cuisse. Ils prennent position, l'oreillette vissée au tympan.
Tizi Ouzou
De notre bureau
La foule est pétrifiée, l'atmosphère plombée. Personne ne pipera mot ni applaudira à l'arrivée du secrétaire général du RND. C'est un membre du staff électoral de Tizi Ouzou qui le fera pour amener quelques présents à faire de même. La couleur est annoncée. L'on est venu plus pour impressionner que pour convaincre. L'Etat est là, dans toute sa splendeur et sa force de dissuasion. Le dispositif est aux antipodes de la « communion ». D'un côté des barrières, ceux qui portent l'invitation et peuvent avoir accès à la salle omnisports du lycée Chihani Bachir où est prévu le meeting. De l'autre, ceux qui ont le droit de s'agglutiner et voir défiler les personnalités. Pour ce faire, il faut avoir subi deux ou trois fouilles au corps par des policiers et des policières. Impossible de passer de l'autre côté, les barrières sont reliées par du fil de fer et parcourues d'une corde bleue. La cloison métallique est hermétique.
Certains journalistes et quelques invités égarés trouveront tout de même l'accès après une quête éperdue sur des dizaines de mètres, non sans avoir fait l'objet d'un ping-pong entre agents de sécurité de différents statuts. En face, la haie d'accueil s'étire sagement le long de la façade de la salle omnisports. Elle renferme les plus importantes fortunes de la localité, des responsables d'institution et des imams. Ils attendent aussi stoïques et tétanisés que la foule tenue à distance. Les organisateurs, comme à chaque grand rendez-vous de campagne électorale du président candidat, n'ont pas été pris au dépourvu, loin s'en faut. Un mini zénith sorti de terre en quelques jours. Ecran géant et voies bitumées la veille. Il est donc possible de goudronner la route et d'aménager les carrefours en 48 heures.
Parmi la foule qui n'acclame pas, au contraire de l'assistance qui avait pris place dans la salle, la voix d'une vieille dame s'élève, en direction d'Ahmed Ouyahia, descendu de voiture : « Viens nous saluer, fils du Djurdjura. » Elle s'y reprendra à trois reprises pour qu'Ouyahia se tourne vers elle et vienne la saluer. Non loin, un jeune homme contient mal sa colère, face aux gendarmes qui cadrent le mouvement du Premier ministre. Un slogan de 2001 sort de sa bouche, mais il se gardera de le réitérer. La force déployée par les hôtes d'Azazga était trop imposante. Les prises de parole arrivent enfin. La fatigue des organisateurs a fait que la minute de silence a été réduite à quelques secondes. Ouyahia se montrera dans une parfaite forme, maniant un kabyle châtié, recherché. Son compagnonnage avec les archs a fait de lui un débatteur au long cours. Il épuisera littéralement l'assistance, notamment celle restée debout derrière les barrières.
Avec un sens de la proximité poussé, il reconnaîtra et nommera certains invités, en distribuant les compliments. Il salue l'ancien délégué des archs d'El Kseur, Ali Gherbi, mais omettra de citer Bélaïd Abrika, versé dans une opposition radicale depuis que les engagements gouvernementaux n'ont pas été tenus. Ouyahia aime raconter des histoires pour captiver l'attention de l'assistance. Il adapte au kabyle le storytelling, une technique de la communication née en Amérique. Il se souviendra que la délégation des archs, pendant la phase du dialogue, ramenait au Palais du gouvernement son pain et son eau, refusant la tasse de thé gouvernementale. « A présent, la Kabylie est sortie de la prison de ulac (du refus, ndlr), pour entrer dans la construction et le développement », lancera Ouyahia.
Il reconnaîtra que beaucoup reste à faire, illustrant son propos en disant que le mot « développement n'existe pas encore en tamazight ». Il avait pourtant le choix entre « taneflit » et « asnerni ». Le discours traitera évidemment du terrorisme et l'assistance sera ballottée entre différentes formules, parfois contradictoires, comme « la paix est revenue », et « le terrorisme sera vaincu ». Ouyahia quittera finalement l'écran géant, la foule dehors peut se disperser, en attendant celle de la salle. Au départ du cortège, même ambiance d'exception. Les gardes du corps suivent les berlines en courant et les gendarmes d'élite ouvrent la voie, à moitié sortis de leurs 4x4, comme au temps de la lutte contre le GIA. Derrière, les membres des staffs de campagne montent dans leurs voitures, fourbus de fatigue. Sur leurs visages, d'étranges signes d'inquiétude. La victoire est certaine, mais la récompense au soir du 9 avril sera-t-elle à la hauteur de leurs attentes ?


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