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Ces «Français» du FLN
Publié dans El Watan le 18 - 06 - 2007

Quarante-cinq ans après la fin de la guerre d'Algérie, on hésite encore parfois dans le choix du vocabulaire ainsi que l'évocation de certains épisodes dramatiques de cette guerre, afin de ne pas raviver des blessures non cicatrisées.
Malheureusement, les Algériens d'origine européenne, morts pour l'indépendance ainsi que les survivants demeurent sous des décombres d'amnésie énigmatique.
Il convient de rappeler l'action généreuse et courageuse de cette poignée d'hommes et de femmes qui ont su défier la puissance et l'arrogance des oppresseurs aux pires moments de la colonisation ou lors de la lutte de libération. Ces justes ni Arabes ni Berbères, qui au nom de l'égalité et de la fraternité de tous les hommes, de leur droit égal à la dignité et à la vie, avaient pris place parmi les résistants. Ils avaient l'incroyable audace de rejoindre le camp des opprimés et des exploités. De ceux-là, on ne parle plus guère aujourd'hui. Qui se souvient encore de ceux qui ont sacrifié leur vie pour l'Algérie ? A l'exemple de Roland Simeon (officier de l'ALN), André Martines, Georges Raffini, du docteur Georges Connillon, tous morts dans les Aurès, de Raymonde Peschard, morte en Wilaya III, de Roger Touati et Pierre Guemassia de confession juive, mort en défendant son infirmerie et ses blessés à Tibergueni en Wilaya IV. De ceux morts en exil, comme Jean Farrogia, de Paul Estorges «socle du communisme constantinois», du docteur Masbœuf, mort et enterré à Constantine.
Des frères Timistit et Georges Arbib, étudiants en médecine de confession juive qui composaient l'une des premières cellules de fabrication de bombes avec Annie Steimer (qui vit toujours à Alger), pendant la bataille d'Alger. Des frères Sportiss et leur sœur, juifs de Constantine. Sans oublier ceux qui n'ont jamais quitté l'Algérie et y demeurent toujours, à l'instar de Georges Decompora, ancien condamné à mort qui n'a jamais quitté Bab El Oued, d'Elyette Loup, de Felix Colozi, de Lucette Larribere, d'Evelyne Lavalette, de Jacqueline Guerroudjj et sa fille Danièle Minne, de l'ancien secrétaire général des Dockers d'Alger, Jean Baptiste Peretto (mort et enterré à Alger), de Jacques Salort, ancien directeur d'Alger Républicain (mort à Alger), de Maurice Baglietto. Sans toutefois, oublier le rôle joué par l'église d'Algérie, représentée par Monseigneur Duval, l'abbé Seotto, l'abbé Berrenguer et les autres…
Quant à ceux qui n'ont jamais quitté l'Algérie, leur mérite est d'avoir cru jusqu'au bout en cette patrie, et ce, en dépit de tous les drames douloureux qui ont secoué cette terre qu'ils ont tant aimée et idéalisée, une épopée. Il n'y a pas d'autres mots pour évoquer le parcours de ces hommes et de ces femmes qui choisirent délibérément de se lancer au péril de leur vie dans le combat pour l'indépendance de l'Algérie. Leur grandeur sera d'avoir suivi ce chemin jusqu'au bout, d'être restés fidèles à eux-mêmes et à leur idéal. C'est là une héroïque et fantastique aventure qui dure depuis plus de quarante ans, pour des raisons diverses, l'histoire «officielle» aura tenté d'effacer des mémoires.
A ces hommes et ces femmes qui ont su vivre et mourir pour leur idéal avec tant de simplicité et de grandeur, nous leur devons bien cette fraternelle et chaleureuse affection qui les sortira de la nuit, de l'oubli où l'on voulait les ensevelir une seconde fois. Pour s'en convaincre davantage, il suffit de lire la lettre que Henri Maillot a envoyée aux rédactions parisiennes pour expliquer les raisons de sa désertion. Une lettre qui véhicule un message de tolérance, d'humanisme et de fraternité. Lettre qui devrait être lue dans nos écoles afin d'enraciner ces valeurs fondamentales dans le cœur et l'esprit de nos enfants.


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