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Tournée dans les restaurants à Alger
Publié dans El Watan le 28 - 07 - 2007

La concurrence censée être un facteur d'amélioration de la qualité est pervertie. Elle aide beaucoup plus à réduire les prix au détriment de la santé des consommateurs. Une visite dans quelques gargotes, pizzerias, fast-foods et restaurants à une heure d'affluence, permet de constater de visu l'évidence du non-respect des règles d'hygiène. En plein cœur de la capitale, à quelques mètres de l'Université d'Alger, se trouve une pizzeria qui ne désemplit pas, fréquentée essentiellement par de jeunes étudiants. Les tables et les chaises aux vives couleurs attirent les nombreux passants, notamment, les couples beaucoup plus occupés à se regarder dans les yeux, qu'à remarquer la file de petits cafards qui se promènent sur les murs. La cuisine est bien cachée aux yeux des curieux. Le jeune serveur arrive avec un chiffon noir de saletés et "essuie" la table, puis présente le menu constitué des pizzas et des plats légers. De la mayonnaise dans un pot au fermoir repoussant et un flacon de vinaigrette d'une couleur très douteuse. Une salade verte et une escalope de dinde, comme commande, pour éviter ces sauces aux ingrédients inconnus. Quelques minutes plus tard, les deux plats arrivent.
Laitue fanée
Des feuilles de laitue fanées avec des parties noires, un œuf coupé en deux couvert d'une mayonnaise au goût aigre. «Votre mayonnaise a tourné», lançons-nous au serveur. «C'est juste le goût des œufs», répond-il. Le même décor est constaté dans un fast-food, situé à proximité du siège du RCD. Des plats à la tunisienne sont servis tout au long de la journée, mais avec une odeur qui agresse les narines. Celle de l'urine qui remonte des toilettes situées au sous sol. Le cuisinier, visible à travers une grande vitre qui sépare la salle de la cuisine, travaille avec une blouse dont la couleur a totalement disparu car maculée de tâches de graisse. Il remplit les assiettes de salade verte avec ses mains, puis il passe à la préparation des sandwichs, dans lesquels il fourre toujours avec les mains, des frites qu'il recouvre avec du thon, puis s' essuie les doigts sur son tablier huileux. Des scènes qui nous poussent à éviter de faire toute commande. A la pizzéria, bien connue des étudiants de l'université de médecine, située sur les hauteurs de la place du 1er Mai, tout à l'air bien clean. Les serveurs très propres et l'endroit aussi. Mais, dans la mousse au chocolat commandée, sommeille un cafard. L'explication du serveur : «C'est rien. ll était de passage. Nous n'avons pas de cafards chez nous.» Ces quelques exemples montrent à quel point l'hygiène fait défaut, en l'absence des services de contrôle. Une défaillance qui permet aux vendeurs de chawarmas de pousser comme des champignons dans les rues, sous les gaz toxiques des véhicules. Les fours à même le trottoir et la viande qui cuit reçoit toute la pollution environnante, est un danger permanent pour les consommateurs. Tout comme ces quantités énormes de baguettes de pain que des inconscients vendent à même le sol, dans tous les marchés, et notamment, celui du marché Nelson à Bab El Oued, où l'odeur du poisson pourri agresse les narines dès le début de l'après-midi, et ne vous avisez surtout pas à faire une quelconque remarque sur les écailles qui recouvrent votre baguette. Au marché des Trois Horloges, les œufs et la mayonnaise sont sur les étals sous un soleil tapant, et tout est vendu même à la veille de la date de péremption. Les boissons gazeuses et minérales restent, elles aussi exposées au soleil pendant des jours, jusqu'à ce qu'elles soient vendues. «Pourquoi ne mettez-vous pas les œufs, la mayonnaise et les boissons dans un réfrigérateur ?», demandons-nous à un commerçant dont le magasin est limitrophe au marché. «Je vends mieux en étalant mes produits qu'en les cachant dans un frigo. Mais ne vous en faites pas. Al hamdoulah (Dieu merci), aucun de mes clients ne s'est plaint jusqu'à maintenant», ironise le commerçant. A l'intérieur du marché, les commerces de la viande congelée sont nombreux. Les frigos au couvercle transparent laissent apparaître une variété de produits rouges, mais également du poisson. Ce qui frappe le consommateur c'est cette épaisse couche de glace, qui recouvre les produits, signe d'une succession de rupture de la chaîne de froid.
Dieu n'aime pas les gaspilleurs
«Ne vous inquiétez pas. Nous ne sortons jamais nos produits du frigo, lorsqu'il y a des coupures d'électricité, cela permet de les préserver», déclare le commerçant en reconnaissant que, parfois, cette coupure dure plus d'une journée. «Pourquoi vais-je tout jeter?. C'est du gaspillage et Dieu n'aime pas les gaspilleurs», nous lance notre interlocuteur. Le boucher d'à côté suit la scène de loin. Sur son présentoir, on y voit de la viande hachée et une lumière rosâtre qui la recouvre. Nous lui demandons de nous servir 200 grs, mais pas celle se trouvant sur le présentoir. «Dans ce cas là, vous choisissez une partie et je vous la hache», dit-il, avant de couper un steak. Il le prend de ses mains, et se dirige vers l'arrière-boutique. Nous protestons en lui disant que la viande doit être hachée devant nous. Une remarque qui le froisse. Il ramène la machine. Celle-ci comporte déjà des restes de graisse collés aux parois. Nous lui demandons de la nettoyer. Il se met en colère et refuse de nous vendre. «Cela fait des années que je travaille ainsi. Si vous n'acceptez pas, allez ailleurs.» Des propos qui mettent un terme à la discussion, mais qui illustrent parfaitement les mauvaises habitudes installées chez une bonne partie des commerçants, insoucieux de la santé de leurs clients. Ce constat est bien loin de refléter toute la réalité amère du consommateur algérien, dont la santé ne tient qu'à un fil.


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