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L'oeil d'Abel scrute le monde et le cinéma
Publié dans El Watan le 14 - 02 - 2008


L'histoire du cinéma mondial a toujours été
dominée par des personnalités d'exception
qui ont su adapter ce moyen d'expression
à leur caractère personnel, à leur ambition
d'expliquer le monde et à un public qui aime voir
des films pour se divertir. Le cinéaste français
Abel Gance (1889-1981) est incontestablement
l'un de ceux-là, lui dont chaque oeuvre est un
tumulte d'images et d'idées à contre-courant
des modes et des mondanités qui cherchaient à
enfermer le cinéma dans sa seule dimension
ludique. Le nom d'Abel Gance est aujourd'hui
encore fortement respecté, car chez ce cinéaste
se sont toujours trouvées les vertus les plus
humanistes bien que le ton de son oeuvre fût
empreint de pessimisme. Abel Gance était
opposé par exemple à la guerre, une thématique
qu'il a souvent approchée et il était aussi contre
l'injustice sous toutes ses formes. En lui
consacrant un cycle, Le cinéma de minuit, sur
France 3, rappelle combien le style d'Abel Gance
tenait beaucoup de la plaidoirie, tant le cinéaste
s'attachait à convaincre le public du bien-fondé
des causes qu'il exposait dans ses films. L'une
de ses oeuvres magistrales est sans aucun doute
son célèbre «J'accuse» dont il réalisera deux
versions en 1919 et 1931. «J'accuse», à travers
son implacable dureté, est un réquisitoire contre
la guerre, mais à la manière dont les grands
artistes, à la manière de Goya, ont pu en montrer
les horreurs sans oublier la charge esthétique
dans leur travail. Abel Gance était d'abord un
homme convaincu que l'art pouvait servir à
apaiser l'humanité. Il y a chez ce cinéaste ce
lyrisme de l'expression si souvent invoqué pour
caractériser ses films, mais s'y ajoute aussi une
profonde sincérité qui contribuait aux prises de
position parfaitement politiques d'Abel Gance.
Le cinéaste, dès le début de sa carrière en 1916,
avait connu une réussite retentissante. Il
n'abandonnera les plateaux de tournage qu'en
1981, après pratiquement soixante-dix ans de
bons et loyaux services rendus à ce métier pour
lequel il avait une passion entière. Abel Gance
était, au sens intellectuel et moral, un géant, un
visionnaire qui a annoncé le cinéma moderne et
précédé les Spielberg, Coppola ou Oliver Stone,
sur le thème commun de la dénonciation de la
guerre. Abel Gance, dans l'univers du cinéma,
était quelqu'un qui avait une vision d'une rare
acuité sur la vie. On lui doit un chef-d'oeuvre
comme La Roue (1923) et des monuments
comme Napoléon ou Un amour de Beethoven
avec le grandiose Harry Baur. Abel Gance était, il
faut bien le dire, loin de faire l'unanimité en son
temps, car ses idées autant que son énergie
déplaisaient aux bien-pensants. Son génie était
reconnu à contre-coeur par certains de ses
détracteurs qui guettaient le moment où Abel
Gance ferait enfin le faux pas qui relativiserait sa
grandeur. Ce fut le cas, malheureusement, avec
La fin du monde qu'Abel Gance avait tourné en
1931, dans la foulée de «J'accuse». Ce film sera
un grave échec dont ne se remettra pas
totalement le cinéaste qui sera obligé de faire
oeuvre moins personnelle et d'accepter de
tourner des films de commande. Cela n'enlèvera
pour autant rien à son talent ou à son intégrité
intellectuelle. Le cinéma mondial doit tout de
même à Abel Gance des films de grande qualité
tels que Lucrèce Borgia ou Le Capitaine Fracasse
diffusés dans le cycle consacré à ce réalisateur
français par Le cinéma de minuit. Il est bien
évidemment essentiel pour tous les jeunes qui
aiment le cinéma à travers le monde de
découvrir ce cinéaste important pour
comprendre comment le cinéma a évolué sous
sa conduite. Abel Gance était un homme d'une
grande exigence, un peu comme l'étaient ses
grands contemporains Fritz Lang ou Alfred
Hitchcock. Excellent directeur d'acteurs, il
affectionnait les oeuvres épiques, pleines de
mouvements et de couleurs, et c'est ce qui
explique que toute sa vie il sera resté constant
dans sa détermination de dire à ses semblables
combien la guerre était détestable. Il en parlera
d'ailleurs plus d'une fois dans les films autour
de Napoléon et de ses batailles comme dans son
célèbre Valmy. Abel Gance laissait transparaître
une certaine désillusion, voire de l'amertume,
face à ce monde qui tournait le dos à la sérénité
de la paix. Sur ce registre, il avait tôt fait de voir
juste.


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