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Palais Rahat Eddey : Un joyau livré à l'usure du temps
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2008

Plusieurs demeures somptueuses de l'ère ottomane font l'objet et ce, depuis plusieurs années, de travaux de restauration d'urgence, à l'image de Dar Djenane Lakhdar (Madania), la villa Mahieddine, Djenane Raïs Hamidou (dite villa du Traité, sise à El Biar), le fort de Bordj El Kiffan, le palais du dey Hussein, le palais Boulkine (daïra d'Hussein-Dey), la villa Abdelatif… Mais faute de ressources financières conséquentes et de spécialistes en restauration, les travaux de réhabilitation de certains monuments classés patrimoine national vont, faut-il souligner, cahin-caha, au point de nous interroger si ces bâtisses, qui revêtent un caractère historique, ne sont pas abandonnées à leur triste sort. La direction de la culture de wilaya s'est mobilisée en annonçant, en 2005, le lancement des travaux d'urgence sur les sites historiques évoqués. Tant mieux !
Le palais Rahat Eddey (Bologhine) ou Djenane Eddey (jardin de repos du dey) n'échappe pas à la «règle» de la liste du patrimoine et à sortir de l'anonymat. Cette demeure datant du XVIIIe siècle, une des plus anciennes villas extra-muros d'Alger (fahs), fait partie de cet ensemble de sites historiques que certains responsables et le comité du Vieil-Alger n'ont eu de cesse d'appeler — durant les années cinquante et soixante — de leurs vœux pour la sauver de la décrépitude, lit-on dans certaines correspondances. Niché au milieu d'une végétation dans l'enceinte du lycée Djillali Ghanen qui s'ouvre sur une vue imprenable du côté de la Vallée des consuls, surplombant la baie ouest, cet édifice ottoman, dont les parois crépies sur lesquels est dressé un échafaudage, nous édifie sur l'opération de réhabilitation, mais depuis plus d'une année, le maître d'ouvrage a levé le pied.
Le bâtiment est livré, une nouvelle fois, à l'outrage du temps. Un monticule de remblai et de feuilles mortes bouchent l'entrée du palais. Des étais consolident le porche ogival ainsi que les voûtes du patio et quelques portiques en tuf qui donnent sur une galerie à deux travées. Quelques carreaux de faïence (zâlaïdj), prêts à céder, tapissent encore les colonnes qui ont peine à supporter les claveaux, dont les lézardes laissent échapper la lumière du jour. On nous apprend que Son Excellence l'ex-ambassadeur des E tats-Unis venait prendre le pouls de l'avancée de l'opération de restauration, il y a deux ans. Nous n'osons pas nous aventurer davantage. Le second niveau n'est pas assez solide pour supporter notre charge, nous avertit-on. Des pans de mur du second niveau menacent ruine. Dans les abords de l'édifice, ce sont les herbes folles qui, couvrant nos pieds, envahissent les lieux. Aucune carte ni une source historique ne permettent de connaître avec exactitude l'origine de sa réalisation. Les archives se montrent «chiches» à ce sujet. «Seule une analyse architecturale poussée et une étude comparative permet de penser, selon un attaché de recherche, M. Messelem — en poste en 1969 dans l'établissement technique —, que sa fondation remonte aux environs de 1775», lit-on dans une correspondance rangée dans un pan d'archives au niveau de la bibliothèque du Centre des arts et de la culture. Ni la bibliothèque du CNEH ni celle du Bardo n'assouvissent notre curiosité sur cette villa mauresque qui, après avoir été érigée par un des deys comme une demeure de campagne, servit en 1780 de résidence au consul de France, Dubois Thinville, puis de 1800 à 1827 comme résidence au consul britannique, Blanckley, avant qu'elle ne devienne, à l'époque coloniale propriété de la famille du général Laquière. Les ouvrages disponibles des historiens Lucien Golvin, Henri Delmas de Grammont, Albert Devoulx, Henri Klein, Georges Marçais, Charles André Julien… que nous avons furetés ne pipent mot sur cette maison de campagne bâtie à l'endroit le plus élevé de la falaise dominant la mer, que M. Broughton qualifie, pourtant, de «pur joyau» dans son livre édité en 1839, Six ans de résidence à Alger, (1806-1812).


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