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De l'art et de la tradition : 500 ans après…
Publié dans El Watan le 21 - 07 - 2010

Les douze membres de Dar el Bahri Ousfane, dont la couleur de la peau sublime la beauté noire de l'Afrique, ont confirmé cette tendance de retour aux «roots» du diwan. Les instruments utilisés sont le tbel et le karkabou. Le chant et la danse sont présents également avec un enchaînement de louanges à Allah. En termes plus simples, Dar el Bahri Ousfane, qui est mené par El Hadi Hachani, retrouve l'authenticité spirituelle du diwan. «Nous existons depuis 500 ans ! Et nous sommes fidèles à la tradition de notre tribu. On refuse de chanter n'importe quoi. Nous ne voulons pas dépasser les limites de nos coutumes», nous lance le jeune Fouzi Kemiche-Zouaoui, membre du groupe. Selon lui, il y a deux sortes de diwan (gnawi). «Un gnawi commercial et un gnawi traditionnel. Les gens qui ont vécu dans cette ambiance et qui ont hérité de la tradition du gnawi demeurent attachés à cette culture. Ils ne peuvent faire du commerce avec», a-t-il ajouté. Fouzi Kemiche-Zouaoui n'apprécie pas qu'on fasse des concours entre les groupes du diwan. «A l'époque, les groupes et les tribus du diwan se rassemblaient pour chanter ensemble. Il n'y avait pas de concours entre eux.
Ils étaient liés par l'amitié et la fraternité», a-t-il appuyé. Rencontrés avant le spectacle, les jeunes du groupe Diwan El Bahdja (lancé il y a une année) ont critiqué la dernière édition du Festival national du diwan de Béchar. «Nous ne sommes pas satisfaits de notre prestation à Béchar mais des groupes, qui avaient réussi leur passage sur scène, méritaient d'avoir des prix. Nous voulions perfectionner notre art puisque nous n'avons pas vécu dans l'ambiance diwan», nous a expliqué Lotfi Messaoud Nacer, membre du groupe. Selon Nassim Chetouhi, les résultats étaient connus à l'avance à Béchar. «Chaque année, le Festival de Béchar perd de son niveau et l'organisation n'est pas parfaite», a-t-il ajouté reprochant aux organisateurs du Festival d'Alger le manque de promotion autour de la manifestation. Il a souhaité que le Festival de Béchar aide les jeunes groupes à produire leurs albums. Les sept membres de Diwan El Bahdja, qui affirment faire du diwan par passion, se disent attachés à cette tradition musicale mais sont prêts à faire des créations à travers la fusion. «Il faut respecter lebradj du diwan, mais nous pouvons ajouter notre touche personnelle dans la chorégraphie par exemple. Sur ce plan, nous pouvons être libres sur scène. Nous voulons également puiser dans les sonorités universelles. C'est un projet à long terme. D'abord, il est nécessaire d'améliorer notre formation», a relevé Nassim Chetouhi. Outre Lotfi et Nassim, Diwan El Bahdja est composé également de Mehdi Brahmi, Anis Belabès, Walid Bahaz, Samir Kaâbouche et Salah Derdar. Dar el Bahri Ousfane s'apprête à produire un nouvel album qui sera riche d'une douzaine de chansons. Après un concert en France, le groupe est invité au prochain Festival gnaoua et musiques du monde d'Essaouira au Maroc.
Sur la scène mondiale, le Festival d'Essaouira, qui se tient habituellement en juin, a plus de visibilité que celui d'Alger. Le gnawi marocain s'exporte mieux aussi. Lors du prochain Festival des traditions du monde de Sherbrooke au Canada, prévu en août, deux groupes marocains seront présents. Au cours de la dernière édition d'Essaouira, Cheb Khaled a fait sensation. Autant que Mustapha Bakbou. A Alger, par un agréable soir d'été, le maâlem Mustapha Bakbou et son groupe Rjaf'allah ont confirmé tout le bien qu'on pense d'eux. Pendant plus d'une heure de spectacle, le groupe marocain a offert aux jeunes présents une palette variée de la musique tagnaouite. Cela a commencé avec l'ambiance festive du tbel. Cela ne pouvait pas déplaire aux adeptes de la gnawimania déjà présents sur la piste de danse. Attaché à la fusion, Mustapha Bakbou a ajouté du son de la guitare électrique lors de son concert. Récemment à Essaouira, il a animé un spectacle avec les danseurs américains de Step Afrika, de grands spécialistes du stepping, une chorégraphie basée sur le corps assimilé à un instrument de musique. Les animateurs du Festival d'Alger auraient pu penser à monter un spectacle similaire avec des danseurs algériens. Mustapha Bakbou, qui a appris l'art gnawi avec son père et son frère, descend d'une famille merrakchie qui a maintenu en surface la tradition ancienne du tagnaouite. Le jeune Mustapha a, dans les années 1980, perfectionné son art avec le célèbre groupe Jil Jillala en jouant du gumbri. Avec Lemchaheb et Nass El Ghiwane, Jil Jillala a marqué l'art musical marocain dans les années 1980 et 1990 avec ses protest songs.


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