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Chroniques oranaises : Quand la peste visita Oran
Publié dans El Watan le 31 - 08 - 2009

Deux grands évènements ont marqué l'histoire de cette ville méditerranéenne fondée en 902 par des marins andalous alliés à des tribus locales : la peste de 1557 et le terrible tremblement de 1792, date de référence de la libération d'Oran de l'occupation espagnole par le bey Mohamed El Kebir. Du premier fléau, les chroniqueurs de l'époque en firent de longs récits, que ce soit les soldats de la garnison espagnole ou les voyageurs qui parcouraient le Maghreb…
Hassan Corso, intrépide marin, corsaire de renom, chef militaire hors pair, après s'être reposé quelques jours à Alger, prit la route d'Oran. Il arriva le mois d'août 1556. Le gouverneur d'Oran n'avait pas essayé de l'arrêter. Il se contenta d'empoisonner tous les puits situés sur son chemin et d'envoyer une petite troupe de reconnaissance. Don Gabriel de la Cueva qui la commandait eut une escarmouche avec les combattants turcs, mais se replia aussitôt. Les soldats de Hassan Corso vinrent à la place d'Oran et débarquèrent leur artillerie. Comme toujours, ils s'établirent près des sources qui alimentent la ville, près de Ras El Aïn. Le comte d'Alcaudete, gouverneur d'Oran, ne pouvait les leur abandonner et il envoya des soldats défendre la Tour des Saints qui commandait cette position. Mais ces soldats voulurent non seulement repousser les Turcs, mais les poursuivre. Ils furent alors rejetés en désordre vers la ville et subirent des pertes qui se chiffraient à treize soldats espagnols tués. Durant la nuit, les forces ottomanes établirent sur cet endroit une batterie dirigée contre la Porte de Tlemcen. Une seconde batterie, placée sur la montagne, à l'ouest de la ville, menaçait La Casbah de l'actuel Sidi El Houari.
La canonnade dura plusieurs jours. Mais la population ne parut pas s'en émouvoir et les femmes continuèrent à aller laver leur linge à la rivière qui coulait en bas du Château Neuf. A ce moment se produisit un évènement imprévu : la nouvelle de la mort du dey d'Alger, Salah Raïs. Ce qui détourna le sultan de Constantinople des projets nourris par ce dernier. Selon les historiens et chroniqueurs de l'époque, il craignait peut-être que la victoire de Hassan Corso ne donnât trop de prestige à ce chef ou que les ravages que la flotte espagnole de Doria exerçait en Méditerranée l'obligeraient à rappeler en toute hâte les galères turques qui se trouvaient en rade d'Oran. Quel que fut le motif de cette résolution, elle fut rapidement connue car la galère qui avait rapporté à Constantinople la nouvelle de la mort de Salah Raïs ne mit pas vingt jours à en revenir. Il fallait donc renoncer à l'entreprise. On ne pouvait donner l'assaut.
Le siège d'Oran fut levé. Le rembarquement des pièces de l'artillerie se fit avec tant de précipitation qu'on abandonna une partie du matériel. La flotte reprit la mer et les soldats rentrèrent à Alger par la terre ferme. Cette défense de la ville d'Oran fut célébrée comme une glorieuse victoire par la garnison espagnole… Quelques jours après le siège, une terrible épidémie de peste vint visiter la ville. Comme ce fléau sévissait à Alger au moment du départ des Turcs, il est fort probable qu'ils l'aient apporté avec eux, selon les récits des chroniqueurs de l'époque. Le fléau se propagea surtout en 1557 et fit de nombreuses victimes parmi les femmes et les enfants. La population de la campagne voisine fut aussi très éprouvée. De nos jours, il existe à Oran, sur le flanc du Murdjadjo, dans l'agglomération de Ras El-Aïn le « cimetière des pestiférés », datant de cette période.
Quant aux troupes espagnoles, le gouverneur d'Oran, le comte d'Alcaudéte, les fit camper hors de la ville, changeant chaque jour l'emplacement des tentes. Il avait fait établir sur le flanc de la montagne un hôpital de campagne pour les pestiférés… L'épidémie sévit plus de six mois et, entre autres victimes, elle frappa le sultan de Tlemcen, Moulay Hassan. Lorsqu'elle fut en baisse, mais avant qu'elle ne prenne fin, le comte s'embarqua pour l'Espagne. Il voulait hâter, raconte-t-on, la réalisation de ses vastes projets et, en faisant valoir l'alliance avec le sultan du Maroc, obtenir des forces suffisantes pour combattre les Turcs... Quelques siècles plus tard, les habitants firent ériger la Sainte Vierge de Santa Cruz, qui domine la ville des hauteurs du Murdjadjo, pour les protéger, cette fois-ci, de l'épidémie du choléra, un fléau qui visita la ville à la fin du XVIIIe siècle.


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