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Edition Sonia du FNTP : L'écueil de la reprise du répertoire théâtral national
Publié dans El Watan le 24 - 12 - 2018

L'hommage à Sonia a évité les discours lénifiants, en redonnant à revoir une Sonia pleine de vie à travers d'abord un court métrage qui retrace de façon synthétique le parcours de l'artiste avec un certain nombre d'étapes de son évolution artistique, mais également la femme pleinement engagée en faveur d'idéaux libérateurs.
L'ouverture de l'édition Sonia, du nom de la regrettée femme de théâtre disparue cette année et à qui la 13e édition du FNTP est dédiée, a été marquée par un discours du ministre de la Culture répondant à ses détracteurs en matière d'activité théâtrale.
Ce qui est notable, c'est son caractère soft par rapport à ses récents tweets. Etait-ce une façon de ne pas plomber l'atmosphère de la cérémonie ? Toujours est-il, et sans vouloir laisser croire à une réponse en bonne et due forme, il a positivé la situation actuelle en mettant en exergue un certain nombre de comportements nouveaux qui s'écartent d'une mortelle dérive induite par la période de l'embellie financière.
L'hommage à Sonia a évité les discours lénifiants, en redonnant à revoir une Sonia pleine de vie à travers d'abord un court métrage, qui retrace de façon synthétique le parcours de l'artiste avec un certain nombre d'étapes de son évolution artistique, mais également la femme pleinement engagée en faveur d'idéaux libérateurs.
Ensuite, cela a été le tour de Nesrine Belhadj, qui a présenté sur scène un extrait de Fatma, le monodrame dans lequel Sonia l'a mise en scène. La truculence du personnage, la critique au vitriol d'une Algérie ferrée dans ses contradictions, en particulier sa misogynie, l'émotion charriée par un texte au verbe haut de Benguettaf, ont été rendus avec brio par une Nesrine inspirée.
Demain à 10h se poursuivra l'hommage à Sonia, «la dame des tréteaux et la reine du théâtre», selon l'invitation adressée aux festivaliers par Yahiaoui Mohamed, directeur du TNA. Le spectacle donné en ouverture est Hzam el ghoula, produit par le théâtre de Béjaïa et qui a été monté par Abdelmalek Bouguermouh dans ce théâtre en 1987. Celui qui a assuré sa reprise est un comédien qui y a été distribué en 1987 : Mouhoub Latreche.
Omar Fetmouche, qui a assuré la transposition en darija de La quadrature du cercle, de Valentin Petrovic Kataev, se défend d'avoir opéré une adaptation, mais une réécriture. Il assure que dans la reprise de Hzam el ghoula aucun mot n'a été changé. Néanmoins, les comédiens ne se sont pas privés de commettre quelques anachronismes en voulant réactualiser le texte par rapport aux circonstances qu'on vit présentement.
A cet égard, si on doit se féliciter que les théâtres revisitent leur répertoire, ou celui du théâtre national en général, il n'en est pas moins vrai, comme l'a illustré la reprise de Hzam el ghoula, que l'exercice est à haut risque. Cette pièce, à son époque, a représenté un événement théâtral de première importance, d'abord au plan de la forme.
Bouguermouh a présenté un spectacle réglé selon les canons de la comédie classique, ce qui était une rupture dans un théâtre algérien des années 1970/1980 acquis au diktat de la narration et aux formes brechtiennes. Or, ce qui était une nouveauté à l'époque est passé aujourd'hui dans la banalité depuis la refondation du théâtre algérien dans les années 1990, où toutes les formes ont repris leurs droits. C'est dire que Hzam el ghoula est en décalage par rapport au temps présent.
Le second décalage est encore plus frappant, parce que la lecture qu'on pouvait en faire du temps de l'idéologie dominante d'alors n'est plus d'actualité. Ainsi, le personnage de la fille de famille aisée paraît positif parce que pétri de pragmatique, alors que son compagnon, nourri de romantisme révolutionnaire, passe pour un niais à l'heure du «enrichissez-vous !»
Néanmoins, malgré ces réserves, le spectacle s'est très bien passé, sauf dans la première partie, où les comédiens étaient quelque peu crispés, n'habitant pas complètement leur personnage. Hormis Mouhoub, qui assurait grâce à son métier, ses camarades de scène s'étaient complu dans le cliché. Puis, un déclic s'est opéré en eux et Hzam el ghoula a passé la rampe.


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