Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité d'asseoir une politique de développement des médias amazighs. «Nous avons même sollicité qui de droit pour créer un journal public en tamazight, mais on nous a rétorqué qu'il n'y a pas de moyens humains», a déclaré Youcef Merrahi, secrétaire général du HCA, précisant que l'institution qu'il dirige est disposée à pourvoir la rédaction de cette publication de vingt journalistes d'expression amazighe. «Ce n'est pas un problème de personnel. Il s'agit plutôt d'une volonté politique», a-t-il ajouté. De son côté, Belkacem Mostfaoui, professeur à l'Ecole nationale supérieure de journalisme d'Alger, a expliqué que les programmes des médias amazighs doivent tenir compte de la dimension nationale de cette langue. Il a également parlé des questions d'attente des auditoires, de ressources et de programmation quatre ans après la mise en œuvre de la chaîne de la télévision amazighe algérienne. Pour sa part, Salima Maouche-Kefti, enseignante au département d'anglais de l'université de Béjaïa, a présenté une communication intitulée «Radio-télévision, outils audiovisuel : quel avenir pour la langue amazighe ?». Djillali Sekhi, enseignant de tamazight à l'ambassade d'Algérie à Paris, a donné une conférence sur la place qu'occupe cette langue dans les médias en France. Le colloque devait être clôturé hier après-midi.
