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le gouvernement face à la grogne sociale
Publié dans El Watan le 01 - 04 - 2013

Le front social se remet à bouillir au Maroc. Las de devoir à chaque fois se serrer la ceinture, plusieurs milliers de travailleurs ont manifesté hier à Rabat «pour l'ensemble des droits et des libertés», affichant leur mécontentement à l'égard de la politique économique et sociale du gouvernement dirigé par l'islamiste Abdelilah Benkirane.
Les manifestants qui répondaient à l'appel de deux syndicats, la Fédération démocratique du travail (FDT) et la Confédération démocratique du travail (CDT), ont achevé leur marche devant le Parlement, dans le centre de la capitale marocaine. Ils étaient entre 5 000 et 10 000. «Le Maroc vit une régression sociale», «Abdelilah Benkirane nous emmène dans un ravin», ont clamé des syndicalistes plusieurs heures durant.
Cette marche a été soutenue par des organisations de la société civile parmi lesquels des membres du mouvement pro-réformes du 20 Février, des partis politiques de gauche et par une branche dissidente de l'un des principaux syndicats marocains, l'Union marocaine du travail (UMT). Pour les organisateurs de la manifestation, cette action ne sera pas la dernière et constitue «une sorte de mise en garde» au gouvernement. Ils ont ajouté que son objectif est de dénoncer la politique du gouvernement qui menace la paix sociale du Maroc suite à la hausse du coût de la vie, du taux de chômage et au non-respect des accords conclus avec les syndicats.
Venus de différentes villes, les manifestants ont aussi réclamé la démission de l'actuel gouvernement et exigé le respect du droit syndical dans les secteurs privé, public et semi-public. Le gouvernement marocain est, rappelle-t-on, dirigé depuis janvier 2012 par le parti islamiste Justice et développement (PJD), vainqueur des législatives anticipées du 25 novembre 2011.
Il a remporté 107 sièges sur les 395 que compte la Chambre des représentants. Le PJD est arrivé au pouvoir dans le tumulte du Printemps arabe. L'exécutif comprend également des membres du Parti de l'Istiqlal (conservateur, 60 députés), du Mouvement populaire (MP, libéral, 32 députés) et du Parti du progrès et du socialisme (PPS, ex-communiste, 18 sièges).
Diversion et jeux de coulisses
Mais après plus d'une année passée au pouvoir, tous ces partis n'arrivent toujours à tenir la promesse qu'ils avaient faite aux Marocains d'améliorer leur quotidien, de leur offrir une vie digne et de réduire les inégalités sociales. Et il peu probable qu'ils y arrivent durant les prochains mois eu égard à la crise structurelle dans laquelle se trouve l'économie marocaine depuis pratiquement 3 années.
Comparativement à 2012, les principaux indicateurs de l'économie marocaine ne sont effectivement pas meilleurs cette année.
Le bilan morose dressé il y a quelques semaines par le gouvernement pour l'année passée, avec une modeste croissance de 2,7% et un déficit budgétaire énorme de 7,1%, impacte déjà les grandes tendances de l'économie pour 2013. Pour amortir le choc de dépenses trop lourdes, le gouvernement a déjà été contraint de réduire l'investissement du budget général, fixé par la loi de finances pour 2013 à 58,91 milliards de dirhams. Tous les départements ministériels ont été sommés de réduire leurs budgets. Pour celui réservé aux investissements publics, les coupes pourraient aller de 15 à 20%, soit entre 8,8 milliards et 11,8 milliards de dirhams, selon la presse marocaine.
Pour éviter au Maroc l'asphyxie financière, Benkirane devra aussi réformer les retraites et la caisse de compensation qui subventionne à grands frais des produits de première nécessité. Et comme un malheur ne vient jamais seul : le marché marocain de l'emploi n'est également guère reluisant. Selon le Haut-Commissariat marocain au plan (HCP), le taux de chômage est passé de 8,9% en 2011 à 9,0% en 2012 augmentant de 1 028 000 à 1 038 000 chômeurs en 2012, soit 10 000 chômeurs en plus. La même source a relevé que le coût de la vie a augmenté de 2,6% en janvier 2013 par rapport au même mois de l'année 2012. Bref, Abdelilah Benkirane est assis sur une véritable bombe sociale.
S'il tire trop sur la corde, il est certain qu'elle lui explosera à la figure. Pour détourner l'attention de l'opinion marocaine des questions sociale, le chef du gouvernement a visiblement choisi, à en juger la campagne haineuse visant l'Algérie que ses services viennent de déclencher, d'instrumentaliser le dossier du Sahara occidental. Malheureusement pour lui, les travailleurs marocains semblent avoir compris la manœuvre.


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