La conférence des doyens a déjà émis le vœu de reporter cette évaluation à une date ultérieure afin «de permettre à l'administration de recenser tous les postes vacants au niveau national», a-t-on appris. Le Syndicat national des professeurs chercheurs hospitalo-universitaires a, de son côté, refusé de donner un quitus à ce report. Lors de la réunion du conseil national, tenu hier à Alger, où la question était à l'ordre du jour, le syndicat s'est contenté d'écouter les avis des uns et des autres sans pour autant adopter une décision définitive. Le président du syndicat, le professeur Djidjli, déplore le mutisme du ministère de l'Enseignement supérieur depuis leur dernière rencontre, il y a dix jours. «Le dossier a été discuté et des propositions ont été retenues mais depuis rien n'a été fait. La rencontre d'hier est justement organisé pour écouter les uns et les autres et faire de sorte à arriver à un terrain d'entente sans léser les uns ni les autres», nous a-t-il confié, sans écarter l'idée du report de quelques mois, mais avant 2014. Un report que les 300 candidats réfutent sachant que le concours en question n'a pas eu lieu depuis 2005 et que cela pourrait durer encore plusieurs mois. Une décision qui vient par contre conforter les maîtres de conférence A et chefs de service par intérim depuis plusieurs années, qui ont saisi les deux ministres de tutelle, Abdelaziz Ziari (Santé) et Rachid Harraoubia (Enseignement supérieur) pour réclamer une dérogation afin de pouvoir le passer et être confirmés dans des postes qu'ils occupent depuis des années. Ces médecins-chefs se trouvent en effet exclus de ce concours pour ne pas avoir bouclé deux années d'ancienneté au poste de maître de conférences A. Un poste qu'ils ont décroché par concours en juin 2011. «Nous avons un sentiment d'injustice depuis notre soutenance par ces retards de concours qui ne sont pas de notre faute et, aujourd'hui, cet arrêté interministériel nous exclut pour un retard de quelques mois», ont-ils relevé dans leur lettre de doléances. La non-ouverture de postes pour certains services à ce concours est fortement dénoncée par les hospitalo-universitaires : «Ce sont des postes gardés pour leurs amis et proches.» «C'est ce qui explique toute cette agitation.» D'autres voix s'élèvent pour dire qu'«il n y a aucune raison pour décider de ce report. Il y a un an que la date de ce concours a été décidée».