Outre les activités liées au vignoble, l'Office se donne à la culture du pistachier. Une initiative qualifiée par Hadj Kaddour Cherif, directeur de l'unité de l'ONCV de Mascara, de «très bonne et qui permettre à l'ONCV d'être le précurseur d'une culture qui sera ancrée dans la société et aura un impact économique et écologique positif sur la région». En effet, l'initiative, qui a débuté, il y a de cela trois années, a touché, dans un premier temps et à titre expérimental, une superficie d'un hectare d'une variété de pistachier qui a donné, selon ses initiateurs, de bons résultats. Une opération menée, selon notre interlocuteur, en partenariat avec la ferme pilote de Maoussa (à 10 km de Mascara) relevant de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (ITAF). «L'année en cours, au mois de mai 2014, nous avons procédé, dans une seconde phase, à la plantation d'une superficie de cinq hectares en pistachiers dans la région d'Aïn Fekan, à 36 km de Mascara, et nous envisageons d'élargir la parcelle à une quinzaine d'hectares». Selon Ammar Benali, chef d'exploitation de la ferme Si Abbes de Aïn Fekan, «la mise en expérimentation de cette initiative a plusieurs objectifs dont l'exploitation de toutes les surfaces nues et protéger les sols et même la vigne de l'érosion». L'autre but, non avoué, est de stopper l'avancée du béton sur les terres agricoles. Pourquoi le pistachier ? «Le pistachier a la particularité d'être une plante rustique et s'accommode de sols les plus pauvres et les plus marginaux», nous répondra M. Hadj Kaddour Cherif qui a tenu à préciser que «quand le pistachier entre en production, il donne entre 10 à 15 kilogrammes par arbre, ce qui n'est pas négligeable». Très porteuse, selon notre source, vu son prix sur le marché, la culture du pistachier permettra donc à l'ONCV d'avoir d'autres ressources financières.