Si certaines écoles sont déjà prêtes pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions, d'autres, par contre, sont toujours confrontées à des problèmes pédagogiques, matériels, humains et organisationnels. Jusqu'à jeudi dernier, nombre d'établissements n'avaient pas encore subi leur traditionnel toilettage ni même un lifting, faute de femmes de ménage et d'employés chargés de l'entretien. De même, au niveau de l'entrée de plusieurs écoles primaires persistent encore des ordures ménagères et autres détritus, à l'image de l'école des Frères Benaïssa. Située à côté de la cité des 200 Logements, enclavée entre le siège de la daïra, la bibliothèque communale, la salle omnisports, le siège régional des impôts, ainsi que les 50 locaux commerciaux, ses accès ne sont toujours pas goudronnés depuis son inauguration il y a six années. En hiver, les élèves ainsi que leurs enseignants pataugent dans la gadoue et les flaques d'eau, et peuvent rejoindre difficilement leur école. Pire encore, un énorme amas de gravats, de matériaux de construction, de ferrailles, d'ordures ménagères, de bouteilles et de canettes de bière encombre l'environnement immédiat de l'école. Ce décor désolant s'offre à la vue des élèves à partir des salles de classe de leur école. «Des camions viennent décharger en toute impunité des tonnes de leur chargement de terre et autres matériaux», témoigne un habitant du quartier. La rentrée scolaire est bel et bien là, mais rien n'a été fait pour nettoyer les lieux et donner le bon exemple aux enfants. Sur le plan pédagogique, faute de places et par manque de classes, (il en existe six seulement), des élèves issus des cités environnantes des 205 logements Haï Lyasmine, 200 logements sociaux, 105 logements, 100 et 64 logements, sans oublier ceux du lotissement dit du canal ont été orientés vers d'autres établissements. «L'école classée dans la catégorie B avec ses six classes seulement, construite à côté d'un important ensemble de cités, ne répond plus aux besoins de scolarité d'élèves habitant les environs immédiats», déplore un instituteur. «En l'absence de vision et de projets de réalisation de structures scolaires de la part des gestionnaires de la commune, le problème récurrent de surcharge des classes va se poser encore une fois», dénonce un autre instituteur. Le sureffectif va se poser pour les 637 élèves qui auront à occuper les 15 classes de l'école Abdelhamid Ibn Badis située à Haï Benaïchouba avec une moyenne de 42 élèves par classe. D'autres part, deux écoles du village Béni Chougrane n'ont toujours pas été baptisées et portent les noms de VSA 1 et VSA 2. Quand des enseignants s'occupent de la cantine ! Quant aux cantines scolaires, au nombre de sept dans la commune de Mouzaïa, elles souffrent d'un problème crucial de manque d'effectif. «Parfois c'est le gardien ou la femme de ménage, si ce ne sont pas des enseignants qui préparent et distribuent les repas aux élèves», révèle un gestionnaire. Celui-ci nous fera part du danger qui guette les élèves de l'école Chahid Mohamed Rabah du domaine du même nom, connu sous l'appellation de Haouch El Kébir et ceux de l'école Souidani Boudjemaâ, du domaine Chahid Abdelkader Allili, pour ne citer que ceux-là. En effet, ces écoles sont, selon des témoignages, équipées d'appareils de chauffage de mauvaise qualité et alimentés en mazout. «Les chauffages n'ont jamais fait l'objet d'entretien depuis leur installation», indiquent nos interlocuteurs. Et de renchérir : «Les écoles du primaire étant sous la tutelle des APC, la responsabilité des élus locaux est engagée dans la prise en charge des carences constatées au niveau des établissements scolaires, et ce, dès le début de l'année scolaire». Dans un autre registre, de nombreux chefs d'établissement scolaire ont répondu favorablement à l'instruction émise par la direction de l'éducation quant à l'apposition de l'emblème national sur le fronton de chaque école, collège et lycée.