La route, dont ils exigeaient l'ouverture sera livrée au plus tard dans 18 mois, a annoncé le wali, la semaine dernière, lors d'une rencontre avec les représentants de la société civile, le conservateur du parc de Belezma et le bureau d'études en charge de la réalisation. Visant la réduction de la distance entre les communes de cette daïra et la ville de Batna, le projet a été inscrit et budgétisé depuis deux ans, sans être réalisé. Les causes incombent en premier lieu au bureau d'études qui, tombant dans la facilité, a opté pour un tracé qui traverse la cédraie du parc national de Belezma, ce qui signifie l'abattage de près de 500 cèdres de l'Atlas. Le conservateur du parc avait opposé un non catégorique au projet et avait refusé que la cédraie soit touchée. La position courageuse du conservateur a suscité l'ire des habitants, qui ont eu recours à maintes reprises à la fermeture de l'axe routier Merouana-Batna, Merouana-Ain Djasser ou encore Merouana Oued El Ma. Tenant coûte que coûte à leur tronçon, ces mêmes habitants ont pu, à travers différentes associations, imposer le dialogue et mettre les autorités au pied du mur. Ces dernières ont fini par exiger du bureau d'études de revoir sa copie, en procédant à une déviation qui évitera la détérioration du patrimoine forestier du parc de Belezma. Cette deuxième étude a permis de lever toutes les entraves et de calmer les esprits, tout en satisfaisant toutes les parties. Une fois réalisée, la route ne se limitera pas seulement à réduire la distance, ce qui est déjà important, mais encore mieux, elle ouvrira des perspectives pour l'écotourisme car, faut-il savoir, elle traverse une région féerique, dont les citoyens pourront certainement en profiter.
