Les assaillants n'ont pas été identifiés, mais le GNA a affirmé dans un communiqué que l'attaque visait à libérer «des terroristes appartenant aux organisations Etat islamique (EI), Al Qaîda et à d'autres groupes» détenus dans une prison se trouvant sur le site même de l'aéroport et où sont emprisonnées plus de 2500 personnes pour des affaires diverses. Ce centre de détention est géré par la Force de dissuasion Al Radaa, qui dépend du ministère de l'Intérieur. Cette force, formée essentiellement de salafistes non djihadistes loyaux au GNA, fait aussi office de police à Tripoli. La direction de la sécurité de Tripoli — qui dépend elle aussi du ministère de l'Intérieur — a pour sa part annoncé que plusieurs assaillants avaient été appréhendés par les forces de sécurité. «Toutes les infrastructures de la base militaire et l'aéroport sont sous contrôle et n'ont pas été endommagées», a-t-elle assuré. Plus tôt, la direction de l'aéroport international de Mitiga, le seul de la capitale actuellement opérationnel, avait annoncé la suspension du trafic aérien «du fait des combats». Toutes les routes menant à la zone ont été coupées. Il est à rappeler que Mitiga est une ancienne plateforme militaire utilisée pour le trafic civil en substitution de l'aéroport international de Tripoli, gravement endommagé en 2014 par des combats. A ce jour, seules les compagnies aériennes libyennes opèrent dans le pays, assurant des vols intérieurs et des liaisons régulières avec Tunis, Alexandrie, Amman, Istanbul et Khartoum. L'Union européenne a interdit toutes les compagnies libyennes dans son espace aérien pour des «raisons de sécurité». Malgré une amélioration relative de la sécurité dans la capitale depuis l'été dernier, des combats éclatent sporadiquement dans le secteur de l'aéroport de Mitiga, au centre d'une lutte d'influence entre milices.