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«Le populisme et la paix sociale surpassent l'intérêt de la nation»
Meziane Meriane.K SG du SNAPEST, à propos de la réorganisation du Bac
Publié dans El Watan le 31 - 01 - 2019

– Pourriez-vous nous expliquer ce qui attend les candidats au bac en 2021 ? Autrement dit comment sera calculée la moyenne du bac après l'entrée en vigueur de la nouvelle mesure visant la réorganisation du bac ?
Les élèves de première année du lycée de cette année scolaire 2018-2019 sont concernés par la nouvelle mouture du baccalauréat de 2021. L'année prochaine, 2019-2020, lorsqu'ils seront en deuxième année scolaire de lycée, leur moyenne générale va être comptabilisée dans la fiche de synthèse. En classe terminale de l'année scolaire 2020-2021, la moyenne des matières pour lesquelles il ne va pas composer au baccalauréat sera aussi portée sur la fiche de synthèse.
La moyenne de la deuxième année, ajoutée à celle de terminale divisée par deux nous donnera une moyenne qui viendra s'ajouter avec un coefficient 1 à la moyenne du bac, qui sera bonifiée du coefficient 4, c' est à dire la moyenne du contrôle continu (la fiche de synthèse) +4 fois la moyenne obtenue à l'écrit au bac, le tout divisé par 5, nous donne la moyenne du baccalauréat.
– La reforme du bac tant attendue n'a pas vu le jour. Actuellement, le mot «réforme» est remplacé par «réorganisation du baccalauréat». Pourquoi ce revirement ?
La réforme peut vouloir signifier un changement global. Mais ce n'est pas le cas. Pour réformer, il faut augmenter les coefficients des matières essentielles pour chaque filière. Façon de spécialiser les élèves au lycée. il faut changer aussi les méthodes d évaluation au baccalauréat, à savoir remplacer les questions classiques par des questions d'intelligence.
Par exemple, avant d'arriver à la réponse à une question posée, on doit passer par des étapes. Maintenant, ce qui est recherché, c'est de passer de 5 jours à l'examen du bac à 3 jours ou 3 jours et demi. Voilà l'objectif. Cette réorganisation s'articule sur deux points essentiels, l'introduction du contrôle continu et la réduction de la durée des épreuves du bac.
– Selon vous, pourquoi n'a-t-on pas revu les coefficients, qui continuent à poser problème pour l'orientation des bacheliers à l'université, notamment pour certaines spécialités, telles que la médecine ?
Le baccalauréat algérien a deux objectifs, la certification de fin d'études secondaires et le titre pour accéder à l'université. Avec les méthodes utilisées, le premier objectif est atteint, du fait que l'élève est évalué au bac sur toutes les matières étudiées pendant l'année de terminale. Mais pour accéder à l'université, l'Enseignement supérieur a mis des barrières avec la moyenne obtenue au bac.
C'est tout à fait logique, sachant qu'un élève peut être admis au bac avec 9 de moyenne en mathématiques, 9 en physique et 9 en sciences, et ceci pour un scientifique, et ce, grâce aux matières secondaires qui ont toutes un coefficient de deux. A l'université, c'est l'échec programmé.
Par contre, si les coefficients des matières essentielles sont élevés, impossible de compenser les mauvaises notes des matières essentielles par celles des matières secondaires. Si on avait augmenté les coefficients des matières essentielles, on aurait atteint deux objectifs : premièrement, on aura un bac de qualité qui va assurer au bachelier une réussite certaine à l'université, et deuxièmement, on va encourager les élèves à fournir plus d'efforts dans les matières de sa spécialité.
– Il était question de supprimer certaines matières dites «secondaires», afin de donner plus de crédibilité à la moyenne obtenue au bac, voire à celles d'admission aux spécialités universitaires, ce qui n'est pas le cas pour cette «réorganisation du bac». Cette décision s'explique-t-elle uniquement par des raisons d'ordre pédagogique, ou bien y a-t-il des parties qui ont exercé une influence afin de changer le processus de la réforme annoncée ?
On avait proposé de réduire la durée du bac à trois jours, avec uniquement 6 matières et pour toutes les autres matières non composées au bac leur moyenne sera portée sur la fiche de synthèse. Il y avait eu un lever de boucliers, on attendait des lignes rouges sur des constantes nationales, ce qui a fait reculer le gouvernement.
A l époque du Premier ministre, M. Sellal, le gouvernement a proposé de laisser toutes les matières, mais au lieu de 5 jours on le ramène à 4 jours. Ce qui donne un montage impossible. Les élèves sont sortis dans la rue. Et ils ont eu gain de cause, le bac est revenu comme il était avant. Maintenant, pour satisfaire les partisans des lignes rouges et ceux des constantes, on a supprimé de l'examen du bac le français, l'anglais et la géographie pour les scientifiques.
Et là, on n'est pas sorti de l'auberge, parce que les coefficients des matières dites «essentielles» pour chaque filière ne sont pas bonifiés. On risque d'avoir de bonnes notes dans l'éducation islamique, la langue arabe, l'histoire et le tamazight, et ces notes vont compenser les mauvaises notes éventuellement obtenues dans les matières essentielles.
Ajouté à cela la note de la fiche de synthèse, où on risque d'avoir des 18 et des 20. On revient donc à la case départ. La solution passe par la bonification des matières essentielles, et là quelles que soient les notes des matières secondaires et quelle que soit la note de la fiche de synthèse, il n'y aura que les élèves méritants, comme dans les années 60 et 70 qui vont décrocher leur bac, mais hélas, le populisme, la paix sociale surpassent l'intérêt de la nation.


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