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Manifestations en France : La colère des journalistes
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2019

Les journalistes d'un grand nombre d'organes de presse, la plupart indépendants et très souvent précaires, ont durement critiqué, le 2 mai, la manière dont la police les «empêchait de travailler». Une colère jamais exprimée avec autant de virulence par cette profession au centre de gravité de la démocratie.
Les journalistes signataires s'estiment en danger professionnel qui augmente au fur et à mesure que des cas clairement documentés font état de répression sans cause contre les manifestants pacifiques et qu'ils s'en font l'écho. Si les grands médias n'en parlent pas, ces nombreuses situations de violences policières sont publiées sur les réseaux parallèles. Facebook et Twitter, de même que des blogs, en sont le haut-parleur. Une tribune de professionnels de cette information décalée a été publiée d'abord sur le site de France Info, puis par divers sites spécialisés, comme Acrimed.
Ils exigent du gouvernement qu'«il prenne les mesures nécessaires pour que les forces de l'ordre cessent de nous harceler et nous laissent travailler librement. ‘‘Nous, journalistes de terrain, journalistes indépendant(e)s, en poste en rédaction, avec ou sans carte de presse, décidons de prendre la parole collectivement pour dénoncer les multiples violences d'Etat que nous subissons.''»
Ils reviennent surtout sur la situation qui leur est faite lors de leur couverture du mouvement des «gilets jaunes» qui a débuté en novembre et qui en était samedi dernier à son 25e acte : «Chacune et chacun à sa manière, mais toujours dans une démarche d'information (…,) de par notre métier de journalistes, nous sommes souvent en première ligne, au cœur des luttes sociales et parfois des confrontations entre les manifestant(e)s et les forces de l'ordre. Nous sommes exposé(e)s, nous le savons et nous l'acceptons.»
Cette acceptation est tacite du fait de la constance de la difficulté qu'ont tous les pouvoirs de permettre le dévoilement de certains événements qui les gênent. Révéler, dire ce qui se passe, loin du ronronnement tranquille des médias établis, c'est le quotidien de ces journalistes de métier, qui tentent de porter un regard vrai sur l'actualité. Or, c'est cela qui devient compliqué, estiment les signataires : «Nous constatons qu'au fil de l'intensification du mouvement social et de ses violences, notre travail est devenu de plus en plus risqué, difficile, voire impossible. Nos conditions de travail se dégradent. Nous constatons que ce n'est pas majoritairement du fait des manifestant(e)s, mais bien largement du comportement des forces de l'ordre elles-mêmes.»
«On nous empêche de travailler, de nous documenter, de témoigner sur ce qui se passe»
Ces derniers temps, plusieurs journalistes se sont vu empêchés d'exercer leur profession, sous prétexte parfois qu'ils ne disposent pas de carte de presse, alors que celle-ci n'est pas obligatoire. Du fait que le journalisme n'est pas une profession réglementée et ne nécessite pas de carte.
«Depuis trois ans maintenant, nous assistons à une volonté délibérée de nous empêcher de travailler, de documenter, de témoigner sur ce qui se passe pendant les manifestations. Nous sommes de nombreux journalistes à nous en plaindre». La Tribune tente alors de définir cet empêchement : «Par violence, nous entendons : mépris, tutoiement quasi systématique, intimidations, menaces, insultes. Mais également : tentatives de destruction ou de saisie du matériel, effacement des cartes mémoires, coups de matraque, gazages volontaires et ciblés, tirs tendus de lacrymogènes, tirs de LBD, jets de grenades de désencerclement, etc.
En amont des manifestations, il arrive même que l'on nous confisque notre matériel de protection (masque, casque, lunettes) en dépit du fait que nous déclinions notre identité professionnelle. Plus récemment, un cap répressif a été franchi. Plusieurs confrères ont été interpellés et placés en garde à vue pour ‘‘participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations', alors même que nous nous déclarons comme journalistes.»
La Tribune précise, qu'en mars 2019, Michelle Bachelet, le haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, a rappelé la France à l'ordre. Elle dénonce l'usage excessif de la force, notamment des lanceurs LBD 40 lors des manifestations des «gilets jaunes». Amnesty International et Reporters sans frontières (RSF) dénoncent les violences policières contre la presse. David Dufresne (Ndlr : sur Twitter) décompte au moins 85 agressions visant spécifiquement les journalistes parmi les 698 signalements qu'il a recensés depuis le début du mouvement des «gilets jaunes».
Pour les journalistes, «ce n'est ni à l'Exécutif ni au législatif de décider de notre façon de travailler. Comme le rappelle la Charte éthique des journalistes, nous n'acceptons que la juridiction de nos pairs. La liberté de la presse est une et indivisible».


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