– Pétrole Les prix du pétrole ont terminé vendredi en légère baisse, reprenant leur souffle à la fin d'une semaine marquée par les attaques sur des infrastructures pétrolières en Arabie Saoudite et la hausse des prix qu'elles ont déclenchée. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 64,28 dollars à Londres, en baisse de 12 cents ou 0,2% par rapport à la clôture de jeudi. Sur la semaine, il a gagné 6,7%, sa plus forte hausse depuis janvier. A New York, le baril américain de WTI pour octobre a reculé de 4 cents, ou 0,1%, pour finir à 58,09 dollars. Sur la semaine, il s'est apprécié de 5,9%, sa plus importante progression hebdomadaire depuis juin. Au vu des forts mouvements observés en début de semaine, avec un bond de près de 15% lundi, le marché «est schématiquement en train de se stabiliser après une semaine assez volatile», a observé l'analyste Craig Erlam. – Céréales Les cours du maïs, du blé et dans une plus grande ampleur du soja ont terminé en baisse vendredi à Chicago alors que s'éloignait la perspective d'un accord commercial imminent entre la Chine et les Etats-Unis. «Les prix, qui étaient déjà en baisse, se sont affaissés quand Donald Trump a fait savoir qu'il ne se satisferait pas d'un accord partiel», a observé Jack Scoville, analyste. Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a en effet assuré, vendredi, ne pas avoir besoin d'aboutir à un accord commercial avec la Chine avant l'élection de 2020. «Nous souhaitons un accord total, un accord partiel ne m'intéresse pas», a lancé M. Trump. «Cela pourrait aller vite, mais ce ne serait pas le bon accord. Il faut bien faire les choses», a-t-il expliqué, insistant sur l'extrême complexité du dossier. «Ce n'est pas ce que les acteurs du marché souhaitaient entendre», a remarqué M. Scoville. «On espérait qu'un accord serait conclu la semaine prochaine.» Les producteurs de soja attendent en effet avec impatience la levée des lourdes taxes imposées depuis plus d'un an par Pékin sur les importations d'oléagineux américains. – Cacao Pour Jack Scoville, analyste, le cacao a profité cette semaine d'une «tendance à la hausse amorcée il y a quelques semaines», atteignant même des plus hauts en un mois et demi à New York, avec 2473 dollars la tonne, et en un mois à Londres, avec 1848 livres sterling la tonne. De plus, «le Ghana Cocoa Board a réduit ses prévisions de production de cacao, à 800 000 tonnes pour la saison 2019/2020, alors qu'il prévoyait auparavant une récolte de 950 000 tonnes», a souligné Warren Patterson, analyste. Selon M. Patterson, la raison de cette baisse serait la réapparition d'un virus. Le Ghana étant le deuxième producteur mondial, une baisse de rendement dans ses plantations réduit l'offre disponible et soutient donc les prix de la fève brune. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1843 livres sterling, contre 1753 livres le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2462 dollars, contre 2336 dollars sept jours plus tôt. – Métaux L'or, valeur refuge traditionnelle, est resté stable cette semaine, après une hausse à l'ouverture lundi. «C'était une semaine terne pour l'or, malgré les tensions géopolitiques, l'évolution du Brexit et les réunions des banques centrales, qui ont tous influé sur le sentiment de risque au niveau mondial», a expliqué Lukman Otunuga, analyste. Une attaque contre des installations pétrolières saoudienne samedi dernier a éliminé 5% de la production mondiale de pétrole et rehaussé les tensions au Moyen-Orient entre l'Arabie Saoudite, les Etats-Unis et l'Iran. Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1503,34 dollars vendredi, contre 1505,26 dollars le vendredi précédent. Seul mouvement marquant des métaux industriels, le nickel s'apprêtait à terminer la semaine en forte baisse avant d'effacer ses pertes vendredi. Jeudi soir, «le Groupe d'étude international du nickel (INSG) a annoncé dans un rapport que le marché mondial du nickel avait été en déficit de 48 200 tonnes pendant les sept premiers mois de l'année», a relevé Daniel Briesemann, analyste.