Ouvert depuis hier au tribunal militaire de Blida, le procès portant sur l'affaire des « réunions secrètes », s'est ouvert ce matin en l'absence de Said Bouteflika et de Bachir Tartag, alors que des rumeurs persistantes font état du refus de Mohamed Mediene de comparaitre lui aussi. Hier, Said Bouteflika a refusé de répondre aux questions du juge, en raison du « refus » du tribunal « à remettre à mes avocats les documents ayant justifié mon inculpation », puis quitté l'audience. Le président a pris acte de la décision de l'accusé et décidé, tel que prévu par la loi, de se contenter de la lecture du contenu des procès verbaux d'audition devant le juge d'instruction, puis appelé à la barre le premier témoin le concernant à savoir Tayeb Belaiz, ex-président du conseil constitutionnel. Aujourd'hui, le président devra entendre le reste des témoins, -tous des cadres de la présidence- pour confronter les aveux de Said Bouteflika lors de l'instruction, avant d'appeler à la barre Mohamed Mediene, qui été très affaibli par la dégradation de son état de santé. Des rumeurs persistantes faisaient état de son refus de rejoindre le tribunal. Hier, ses avocats et ceux de Louisa Hanoune, avaient demandé un ajournement du procès pour des raisons liées à la santé des accusés, mais le tribunal a préféré renvoyer la décision à des médecins experts qui ont conclu après examen de Mediene et de Louisa Hanoune, qu'ils sont en mesure de répondre aux questions. Aujourd'hui, ce sont des cadres de la présidence, qui sont appelés à la barre en tant que témoins liés à Said Bouteflika. Il s'agit de l'ex-conseiller et du secrétaire particulier du président déchu, respectivement Mohamed Ali Boughazi, et Mohamed Rougab, ainsi que Habba Okbi, ex-secrétaire général de la Présidence.
