Sous le patronage de la ministre de la Culture, Malika Bendouda, le palais de la Culture Moufdi Zakaria connaît depuis samedi soir, et ce jusqu'au 7 octobre, une importante diversité artistique. En effet, des artistes sont venus des quatre coins de l'Algérie afin de présenter leurs œuvres, mais aussi afin de partager leur passion pour l'art. Pour cela, trois axes ont été mis en avant. Dans un premier de temps, il s'agit d'une exposition qui se situe au niveau de la galerie Baya. Nous pouvons par la suite changer de thème en nous rendant dans la salle d'à côté, où il est possible de contempler les décors et costumes sur les scénographies des pièces produites au fil des ans par le Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA) et par treize autres théâtres régionaux. Un stand est aussi réservé à la pièce Juba II dont l'auteur et metteur en scène est Mokrab Lyes. De plus, un stand est également dédié à l'exposition des œuvres de l'écrivain Mohamed Dib à l'occasion du centenaire de sa naissance. D'autres activités sont aussi apprêtées à la villa Abdeltif, notamment une exposition de l'artiste Mohamed Mebarki. Elle abritera également demain une rencontre-débat avec les experts Karim Abdelmoula et Mehdi Benaissa autour du thème «L'économie de la culture». En ce qui concerne les activités organisées à la Bibliothèque nationale, le public pourra assister à des conférences consacrées au grand écrivain Mohamed Dib ayant pour thème «Pour la philosophie de la culture» ainsi qu'une seconde intitulée «Le discours philosophique en Algérie» qui sera animée par le Dr Omar Boussaha. Souffle d'art La galerie Baya propose une exposition collective intitulé «Souffle d'art» avec 41 artistes en provenance de toutes les wilayas. «L'objectif de cette exposition est de présenter une vue d'ensemble des différentes tendances artistiques en Algérie. Nous avons donné la chance à tout le monde», souligne la commissaire de l'exposition, Amel Mihoub. Plus d'une centaine d'œuvres sont regroupées, des plus extraverties aux plus modernes en passant par celle à la palette de couleur non conventionnelle. Ce qui est intéressant à voir, c'est tout ce partage et ces échanges intergénérationnels. Nous retrouvons les doyens de la peinture tels que Yasmina Saadoune ou Chegranne ainsi que plusieurs artistes autodidactes passionnés par l'art et qui ont un très bon niveau. Un excellent coloriste est présent lors du vernissage qui fait partie de la même époque qu'Issiakhem, Zerarti Rezki en l'occurrence. «Ma source d'inspiration est la famille. Une de mes œuvres a pour titre Hassi Messaoud, le patron du pétrole», confie Zerarti Rezki. Il expose trois œuvres aux couleurs des plus chatoyantes, qui d'ailleurs rappellent la famille, les aïeux ainsi que la terre. Nous avons aussi une artiste peintre, docteur en arts plastiques, Mokades Hafida Bouali, qui affiche cinq de ses œuvres. Elle explique que pour elle, peindre est un moyen d'exprimer ses émotions. D'ailleurs, elle ne peint que dans la joie et aucune de ses œuvres n'inspire la tristesse. Un pur moment d'évasion. Il faut savoir que cette artiste baigne dans l'environnement de l'art depuis sa tendre enfance. Son père, Mokades Nordine, est un artiste peintre réputé dans le domaine de l'art abstrait et figuratif. Par ailleurs, il faut noter que la présence du public lors du lancement de la rentrée culturelle, samedi dernier, était très impressionnante. Ces activités culturelles sont parmi les premières depuis le déconfinement. En raison de la pandémie de la Covid-19, tous les lieux d'art ont dû fermer leurs portes, et ce, de manière indéterminée. «Nous sommes très contents de pouvoir assister à des expositions, cela faisait très longtemps. En plus, la richesse des activités est très appréciée, j'ai pu découvrir plein de nouveaux jeunes talents», se réjouit Rachida, une mère de famille passionnée d'art.