Des centaines de personnes font le pied de grue devant les guichets du service de l'état civil de Z'mala. Mécontentement et protestation de la part des citoyens, réactions nerveuses de la part des agents, le spectacle est quasi quotidien depuis le retour de congé. Les services de Z'mala, d'habitude rodés et en mesure de faire face à la demande accrue durant cette période, sont littéralement submergés. L'augmentation de la demande, surtout celle de l'acte de naissance S12, exigé dans la constitution des dossiers de la carte d'identité, du permis de conduire et du passeport, coïncide avec la rentrée scolaire et universitaire. La conjoncture a fait exploser une demande qui dépasse toutes les capacités des services de Z'mala, nous explique Ali Mediaza, maire-adjoint chargé de l'état civil. Le service reçoit jusqu'à 1 200 demandes de documents par jour et délivre entre 130 et 140 actes de naissance S12 quotidiennement, ce qui est un record comparativement avec d'autres wilayas. La performance demeure cependant en deçà de la forte demande. Le départ des employés du filet social sur décision gouvernementale, a privé le service d'une main-d'œuvre utile et laissé un grand vide derrière les guichets, estime encore M. Mediaza. Ces employés n'ont pas été remplacés, hélas. Les onze annexes chargées de l'état civil et disséminées sur le territoire de la commune de Batna n'ont pu absorber la pression engendrée par la demande accrue. Ceci dit, une fois passés le mois de septembre et la satisfaction de la demande scolaire et universitaire, on s'attend à un retour à la normale, sauf pour le S12. Par ailleurs, notre interlocuteur insiste sur le zèle de certains directeurs d'établissements qui exigent de leurs élèves l'acte de naissance original, n°12 alors qu'une circulaire interministérielle a autorisé les élèves à fournir le n°13 ou 14, plus faciles à délivrer.