Allier «l'utile à l'agréable», c'est ainsi que certains vacanciers de la corniche oranaise semblent voir les choses. Ils étaient plus d'une dizaine vers la fin juillet à faire les «clans» pour assurer le transport des voyageurs sur le tronçon Aïn El Turck-Cap Falcon plus particulièrement. A 20 dinars la place et à 200 dinars la «course» c'est tout comme les taxis réguliers. Il faut dire que ces derniers ne démarrent que de Aïn El Turck et que la localité de Cap Falcon, à environ 3 km, n'est carrément pas desservie, non seulement en été, mais tout au long de l'année. Les résidants, travailleurs et écoliers, sont contraints de se rabattre sur les transporteurs clandestins. «Heureusement qu'il y a les clans. Ils nous rendent un grand service», reconnaissent les habitants de cette localité balnéaire dont la majorité déclare bouder les rares taxis qui font de temps en temps leur apparition. «Car ils ne sont jamais là quand on en a besoin», disent-ils. Avec la saison estivale et le nombre plus important des usagers, les vacanciers «clans» venus de différentes wilayas s'injectent tout bonnement sur cette desserte et se font leur beurre. «Les enfants se baignent et moi, je m'aide», répondra innocemment l'un d'eux.