Rien ne va plus à l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, dans la mesure où les relations entre le directeur du centre universitaire et la section syndicale du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) se sont dégradées au point de la rupture. En effet, dans une déclaration rendue publique hier, la section locale du CNES a tiré à boulets rouges sur la direction de l'université en énumérant des dizaines de revendications et dénonce le malaise profond qui ronge actuellement la communauté des enseignants. Le bureau du CNES de l'université de Bouira «constate avec regret la situation de pourrissement entretenue par l'administration de l'université». Une multitude de griefs sont portés à l'encontre de l'administration, entre autres «la gestion des carrières, la promotion, l'intégration de l'IEP, la gestion afférente aux bourses de courte durée et les charges pédagogiques, le problème du logement et autres revendications socioprofessionnelles». A propos du problème du logement auquel sont confrontés les enseignants, la section du CNES dénonce «l'administration du centre qui ne semble pas préoccupée par cette situation poussant ainsi au pourrissement général». Dans la même déclaration, le CNES souligne que la communauté des enseignants a déjà enregistré «des dérapages dans le discours maintes fois développé par le directeur du centre dans des déclarations incendiaires en affichant d'une manière on ne peut plus claire cette attitude et, apparemment, il ne fait que conforter dans leur thèse les enseignants et les syndicats respectifs». Outre l'absence totale de prise en charge des situations soumises et devant la situation de flou et d'ambiguïté qui entoure le volet logement, le CNES dénonce «cette situation digne d'une prise d'otages, car, explique-t-il, si ce ne sont pas les services de la wilaya qui sont mis en cause dans le discours de l'administration, ce sont les services du ministère qui bloquent la situation». Ces arguments, poursuit le CNES dans le document, «dénotent encore une fois la logique d'exclusion et de déni de droit tant souhaité par le premier responsable du centre dont l'unique souci est de priver les enseignants des logements au profit d'autres de son choix par des mesures que tout le monde connaît». La section CNES de Bouira appelle «l'ensemble des enseignants à plus de vigilance et de mobilisation pour défendre leur acquis et ne pas abdiquer face à ce déni de droit afin que ces logements soient destinés exclusivement aux enseignants non bénéficiaires et non à ceux qui sont en quête de résidence secondaire et tertiaire». Notons que toutes nos tentatives de joindre le directeur de l'université de Bouira à ce sujet sont restées vaines.