L'affaire du viol collectif par cinq individus encagoulés, sur une femme de 42 ans à Khenchela, dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, ne cesse de susciter la polémique dans cette ville. Celle-ci s'est déclenchée suite au traitement, jugé douteux par le frère de la victime, L. B., qui a été réservé à ce dossier. D'après lui, alors que seulement trois des présumés violeurs, H. Ch., B.D., et B.A. (un quatrième, B. Y., est en fuite) ont été appréhendés, mis en garde à vue, puis présentés dimanche dernier devant le juge d'instruction, «le cinquième, H. O., 21 ans, bénéficie d'interventions au niveau même du commissariat par le biais de sa mère, une ex-policière, laquelle réussira à faire requalifier le chef d'inculpation de son fils, qui, d'agresseur devient témoin». Témoin de quoi, s'interroge la famille de la victime, puisqu'il avait, tout autant que ses acolytes, «commis l'irréparable» ? Pourtant, le juge instructeur a écouté le témoignage complet de la victime. Cette dernière est formelle sur le nombre de ses agresseurs, qui étaient bien cinq. Contacté par téléphone, l'avocat de la victime, Me Bouhzam, nous fera la déclaration suivante : «C'est un crime abominable pour lequel la justice doit être intransigeante. Pour l'heure, nous sommes en attente des résultats des analyses d'ADN pour chacun des prévenus, qui détermineront de façon formelle leur culpabilité. Aucune intervention ne devrait être possible, alors.» Pour rappel, cinq jeunes âgés entre 19 et 23 ans, ont pénétré mercredi dernier vers minuit, au domicile de la victime, une femme divorcée vivant avec son jeune fils et sa mère. Cette dernière se trouvait, ce soir-là, à une fête familiale à Annaba. Profitant donc du fait que la jeune femme était seule, et de surcroît plongée dans le sommeil, ils se jetteront sur elle et assouviront tour à tour leurs plus abjectes pulsions avant de s'enfuir, non sans emporter une valise contenant des objets de valeur. La victime est toujours en état de choc.