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voir, goûter et sentir
Festival international de danse contemporaine d'Alger
Publié dans El Watan le 22 - 11 - 2012

Les cinq sens ont inspiré les chorégraphes de la compagnie américaine Battery Dance, dont le siège se trouve à Broadway à New York.
Les cinq sens sont pour la compagnie américaine Battery Dance une matière précieuse. La preuve ? Mardi soir, à la salle du Palais de la culture Moufdi Zakaria, à la faveur du 4e Festival international de la danse contemporaine d'Alger, un spectacle a été élaboré à partir de ce qui relie l'homme au monde extérieur. Il y a eu d'abord, le plus important, la vision. Un explicatif scientifique est projeté sur écran : «La perception visuelle est l'habilité d'interpréter des informations et tout ce qui entoure les effets visibles grâce à la lumière».
Ensuite, l'un après l'autre, les danseurs viennent exprimer, enveloppés d'une musique ethnique, ce que l'œil peut voir. La gestuelle est convoquée à travers une danse à plusieurs couches pour «expliquer» la philosophie du regard. Puis, on célèbre la capacité de l'homme de goûter, puis de sentir, bref, d'être vivant. A chaque tableau, une danseuse passe dans la salle avec un vaporisateur. A charge pour les spectateurs de solliciter leurs capacités olfactives pour «détecter» le parfum. Cela crée une ambiance, un lien, presque un engagement, avec le spectacle chorégraphique. «Please inhale» apparaît à l'écran. Appel donc est lancé pour inhaler. Pour savourer ? Possible. La lumière latérale accentue les formes chorégraphiques.
L'écran passe du blanc au rose, puis au vert. Les tenues des danseurs changent également, prenant parfois les couleurs du printemps et la musique mue en sonorités urbaines harmonisées. On est bien face à un spectacle stylisé à Broadway. La chorégraphie pour Battery Dance Compagany (BDC) est une conscience. Ou plutôt une opinion qui s'élabore. Evoquer les sens est une manière de reparler de l'humain et ce qui le différencie des autres êtres vivants. Chaque construction scénique suggère une idée qui forcément complète celle qui l'a précédée. A l'origine, le spectacle s'intéresse au cinq sens. «Nous avons été limités dans le temps. Et donc, nous avons présenté trois sens seulement. Il faut savoir que chaque tableau a été chorégraphié par l'un de nous. C'est pour cela que les styles d'expression sont différents, parce que chacun de nous à une idée sur les sens», a souligné Carmen Nicole, danseuse et professeur de danse à Battery Dance Company.
Fatma N'soumer
Monté en avril 2012, le spectacle a déjà fait une tournée en l'Amérique du sud, en Asie et en Afrique. Installée à New York, la compagnie, dirigée par Jonathan Hollander, a crée le réseau «Dancing to connect countries» qui regroupe déjà une trentaine de pays dont l'Algérie, le Maroc, l'Irak, la Palestine, la Tanzanie, le Nigeria, la Malaisie, Singapoure, la Russie et l'Allemagne. L'idée est de rassembler les jeunes autour de l'art chorégraphique et les ouvertures qu'il permet.
La lutte des femmes algériennes pour la libération du pays est évoquée dans un autre spectacle, présenté mardi soir, «Fatma N'soumer», de la compagnie Amel d'Alger. Au début, des portraits de femmes défilent dans une vidéo : Ourida Meddad,
Keltoum, Hassiba Ben Bouali, Cheikha Remiti, Hassiba Boulemerka. Une narratrice lit un texte poétique, écrit par Moussa Noun, en hommage à Fatma N'soumer, «une étoile parmi les étoiles qui brillent». «C'est l'histoire d'un livre dont les mots brûlent comme le feu l'aurait fait», dit-elle. Puis, une scène de mariage est jouée au milieu d'une musique chaouie. «Fatma N'soumer», interprétée par Samar Bendaoud, est au milieu.
Des filles en capes argentées lui jettent des pétales de roses. Après, le combat de l'héroïne de Kabylie est exprimé à travers une danse énergique. Tout est dit, la volonté des colons français de prendre ciel et terre et la détermination des résistants du Djurdjura de les chasser loin. Chorégraphié par Nouara Iddami, le spectacle «Fatma N'soumer», qui relève du ballet-théâtre, est la dernière production de la compagnie Amel. Le spectacle revient sur le mariage et la mort de Fatma N'soumer. Un long ruban rouge suggère l'enchaînement colonial, la confiscation de la liberté. «Pour moi, Lalla Fatma N'soumer est le symbole de la femme algérienne qui a sacrifié sa vie pour le pays. L'exil pour elle fut une véritable mort», a relevé Nouara Iddami. Selon elle, la compagnie Amel, dont la création remonte à dix ans, a à son actif plusieurs spectacles. «Les occasions de le présenter ne sont pas nombreuses. Nous profitons de ce Festival ou de la Journée de la danse pour les montrer au public», a-t-elle dit.
La compagnie Lider Dance de Croatie a choisi, de son côté, de servir une sauce classique soutenue par un flot de musique d'opéra et des expressions corporelles d'une rare fraîcheur. «Kids in play» (Les enfants en jeu) s'inspirent des dessins animés, des gestes de gamins et des mouvements de la vie quotidienne. Sébastien Bach, Giusseppi Verdi et les autres sont là pour assurer l'atmosphère.
«Les enfants en jeu»
Habillés en noir et blanc, en tenue de ville, trois danseuses et un danseur exécutent une chorégraphie où l'urban dance côtoie tant le contemporain que le néo-classique. Pas de rigidité, aucune orthodoxie. Le chorégraphe Rajko Pavlic a donné à ses danseurs toutes les possibilités pour explorer les articulations du corps. Le corps humain, cette belle machine ! «C'est la première fois qu'on montre ce spectacle à l'étranger. Nous avons voulu faire une recherche sur le mouvement. Le spectacle ne raconte pas une histoire précise. Il est basé sur le mouvement et sa création ainsi que sur les possibilités d'improvisation et de déploiement d'énergie», a expliqué Larisa Navojec, danseuse de Lider Dance. Rajko Pavlic nous a indiqué que Lider Dance, qui existe depuis 1979, explore plusieurs formes d'expressions artistiques.
Cela va de la musique ethnique à la danse traditionnelle, aux performances modernes ou contemporaines. A noter enfin que les amateurs de la danse classique ont eu droit mardi soir également à un spectacle de la Sofia National opera. L'école bulgare est tout aussi performante que celles de Russie ou de Pologne. L'opéra de Sofia, pour rappel, existe depuis 120 ans.


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