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« Consolider l'ancrage méditerranéen du groupe »
Arezki Idjerouidène. PDG du groupe GOFAST
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2006

Rencontré à l'occasion d'un tout récent voyage en Algérie, Arezki Idjerouidène a répondu avec la simplicité et l'amabilité qui le caractérisent à nos questions ayant trait au développement de son groupe (GOFAST) et, plus particulièrement, sa filiale Aigle Azur.
Chiffres et perspectives de développement à l'appui, il n'a pas eu beaucoup de mal à nous faire admettre que les activités de base du groupe, que sont le transport aérien de voyageurs et de marchandises, le fret maritime et la logistique, se portent plutôt bien et sont, de surcroît, promises à un bel avenir. Son challenge à court et moyen termes, nous a-t-il affirmé, consistera à consolider encore davantage l'ancrage méditerranéen du groupe en renforçant notamment les performances des filiales appelées à travailler en complémentarité. Créée il y a exactement 60 ans Aigle Azur que vous avez acquise en 2001 est assurément la doyenne des compagnies aériennes françaises. C'est exact. Elle est même la doyenne des compagnies d'Europe puisqu'elle fête en ce mois d'avril 2006 ses 60 ans. Elle doit son existence à un grand capitaine d'entreprise, un certain Sylvain Floirat, simple garagiste à ses débuts puis patron d'une ligne d'autocars dont une entre Alger et Bouira (les cars Floirat) qu'il céda en 1946 pour se lancer dans le transport aérien. Dans les années 1950 Aigle Azur exploitait déjà une centaine d'avions qui desservaient la France, le Maroc, le Liban, l'Indochine et Madagascar. Pour faire face à la concurrence qui devenait de plus forte, Sylvain Floirat avait pris l'initiative d'essaimer sa compagnie dans de nombreux pays dans le but de multiplier ses droits de trafic. Aigle Azur est passée par certains repreneurs avant de devenir en juin 2001 la propriété de ma société GOFAST. Aigle Azur était-elle en difficulté au moment de sa reprise ? Non. Les ex-propriétaires avaient maintenu l'exploitation de la compagnie et même si ses comptes enregistraient quelques pertes il n'en demeurait pas moins, qu'au point de vue de l'investissement, de gros efforts avaient constamment été déployés par les dirigeants pour renforcer les capacité d'Aigle Azur. En reprenant Aigle Azur, vous aviez déjà l'idée de déployer l'essentiel de son activité sur la marché algérien ? Le marché algérien du transport aérien de voyageurs n'est pas aussi vaste qu'on a souvent tendance à le croire. Mais en tant qu'Algérien, cette destination me paraissait tout à fait naturelle. N'oubliez pas qu'avant d'acquérir Aigle Azur j'avais créé la compagnie Antinea Airways pour desservir toute l'Europe et l'Algérie mais le projet n'a malheureusement pas tout à fait réussi du fait des retards pris dans l'ouverture du ciel algérien à la concurrence. Aujourd'hui Aigle Azur a la spécificité de cibler les travailleurs étrangers résidant dans divers pays d'Europe. Depuis 2002 nous sommes également présents au Maroc et en Tunisie. Et je vous l'annonce même en scoop, Aigle Azur vient de reprendre depuis ce début du mois d'avril 2006 le fonds de commerce d'une compagnie aérienne portugaise qui s'appelle Air Luxor qui transporte entre la France et la Portugal pas moins de 350.000 passagers à raison de quatre vols quotidiens en direction de Lisbonne et Porto. Aujourd'hui en lignes régulières en direction du Maghreb on peut affirmer qu'Aigle Azur a largement atteint ses premiers objectifs. Le prochain challenge consistera à ouvrir de nouvelles lignes régulières dans le bassin méditerranéen. Je n'omettrai pas de vous dire qu'Aigle Azur est également présente dans les grandes destinations de tourisme international comme l'Egypte, la Turquie, l'Italie, l'Espagne et la Grèce. Aigle Azur est à l'évidence une compagnie en pleine expansion qui sous votre patronage est en train de s'affirmer comme société d'envergure internationale. Les chiffres et les indicateurs en votre possession corroborent-ils ce constat ? Entre l'Algérie et la France la progression est en effet bien réelle puisqu'en l'espace de seulement quelques années nous avons réussi à relier pratiquement toutes les grandes villes, y compris celles des provinces. Comme vous le savez nous venons d'ajouter une troisième ligne quotidienne Paris-Alger à partir de Roissy Charles de Gaulle ce qui fait que nos capitale sont jointes par Aigle Azur trois fois par jour. Le vol Alger-Lyon est également devenu quotidien et projetons à court terme d'en faire autant pour Bordeaux-Alger et Nice-Alger et Marseille-Alger. Le Maroc et la Tunisie ont également bénéficié d'une augmentation sensible du nombre de dessertes. Comme vous le constatez Aigle Azur s'est déployée essentiellement sur les pays du pourtour méditerranéen. Notre objectif est de donner une vocation méditerranéenne à notre compagnie se trouve ainsi largement atteint. Pour ce qui est du nombre de voyageurs transportés nous constatons également que nous progressons régulièrement. En 2005 Aigle Azur a transporté près de 1,5 million de passagers par ses vols réguliers auxquels il faut ajouter les charters et j'ai bon espoir qu'on atteigne cette année 2 millions de passagers. Le chiffre d'affaires annuel qui n'était que de 5 millions d'euros à sa reprise par Gofast est aujourd'hui estimé à plus de 220 millions avec, de surcroît, de confortables marges bénéficiaires. En 2001 nous ne possédions qu'un seul avion, un Boeing 737 en l'occurrence, aujourd'hui nous disposons de 11 Airbus de nouvelle génération parmi lesquels nous comptons 2 A319, 6 A320 et 3 A321. Environ 500 personnes travaillent aujourd'hui à Aigle Azur. Vos avions, croit-on savoir, ont même desservi certaines villes touristiques du Sud algérien... Je crois savoir que nous sommes la seule compagnie aérienne qui contribue au développement du tourisme saharien. Nous sommes en tout cas la seule compagnie qui relie Paris à Tamanrasset et Djanet toutes les semaines et cela depuis plus de 3 ans. Nous encourageons ce type de tourisme et nous ferons du mieux que nous pourrons pour aider à son essor. Et puisque nous parlons du Sud algérien, je rappelle qu'Aigle Azur opère également des vols spéciaux à partir de Roissy au profit des pétroliers de Hassi Messaoud. La concurrence que se livrent les grandes compagnies sur les lignes internationales a eu quelques effets bénéfiques sur les prix des billets. Pensez-vous qu'en matière de tarifs de transport aérien on est entré dans une même logique de baisse des prix que celle que l'on constate dans le secteur de la téléphonie mobile ? Je pense que par son dynamisme Aigle Azur a effectivement réussi à impulser une dynamique de baisse des prix en poussant les différents opérateurs à revoir leurs tarifications et notamment durant la basse saison. Nous avons lancé comme vous le savez des tarifs promotionnels et nous sommes bien heureux d'avoir été suivis par nos concurrents. La baisse des tarifs s'est traduite par un meilleur remplissage de nos appareils durant les périodes de faible fréquentation y compris celle du mois de Ramadhan. S'agissant de la comparaison que vous faites avec la baisse des prix qui s'est produite dans le secteur de la téléphonie mobile, je pense qu'on ne peut pas établir un parallèle entre deux secteurs qui n'ont pas grand-chose en commun. Il faut savoir que le marché algérien du transport aérien de voyageurs n'est pas aussi vaste que celui de la téléphonie mobile fort de plus de 20 millions de clients potentiels. Pour votre information le potentiel de voyageurs entre l'Algérie et la France ne dépasse guère 2 millions de personnes que doivent se partager trois compagnies. Pour que vous puissiez comparer, sachez que la ligne Paris-Londres fait à elle seule 16 millions de passagers et que Paris-Nice avoisine les 12 millions de voyageurs. Il y aura, concurrence oblige, une bataille des prix, mais pas du tout du même ordre que celle de la téléphonie mobile. Il est de tradition que les compagnies aériennes investissent dans l'hôtellerie urbaine, Aigle Azur a-t-elle des projets dans ce sens ? Nous n'avons encore rien envisagé dans ce sens bien que l'hôtellerie soit effectivement utile, voire même complémentaire, de l'activité de transport aérien de voyageurs parmi lesquels il y a de nombreux touristes et hommes d'affaires. Dans la stratégie du groupe GOFAST, la priorité est plutôt au développement des transports aériens et maritimes. Et c'est à ce titre que nous nous sommes portés candidat à la reprise de la CNAN North qui dessert le nord des Etats-Unis d'Amérique et le CNAN Maghreb Line pour le transport de passagers. La conclusion de ces deux affaires avec la CNAN est-elle pour bientôt ? Oui. La reprise par GOFAST d'une partie du capital de la CNAN est effectivement pour bientôt. Quels sont les principaux challenges que vous avez assigné au groupe GOFAST pour le court et moyen terme ? Il s'agit d'établir des synergies entre les différentes entreprises du groupe qu'elles soient versées dans la logistique, le transport maritime et aérien ou les agences de voyages. Toutes ces entreprises doivent travailler en complémentarité pour donner encore plus de consistance au transport de voyageurs et de matériels en direction de l'Algérie notamment. Notre principal challenge consistera donc à renforcer encore davantage les entreprises du Groupe et à ouvrir dans un avenir assez proche j'espère des destinations long courrier.

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