Après le Printemps arabe, qui a secoué la Tunisie, les touristes algériens sont de plus en plus attirés par le Maroc. Marrakech De notre envoyé spécial Cette destination, qui a une très belle image au niveau international et qui constitue l'une des vitrines du royaume, est devenue de plus en plus prisée par les Algériens. En été comme en hiver, des familles entières partent en vacances pour découvrir et changer d'air dans ce joli petit paradis du grand Magheb. Incontestablement, Marrakech mérite sa réputation de «ville rouge», qui a volé la vedette à plusieurs destinations méditerranéennes. Cette attachante ville, située exactement à 210 km de l'aéroport de Casablanca recèle un paysage naturel varié. Malgré l'attentat terroriste perpétré en 2011, Marrakech fait toujours recette en accueillant plus de deux millions de touristes par an. Pour promouvoir davantage le tourisme, Marrakech s'est spécialisée dans l'organisation de manifestations internationales, scientifiques culturelles et sportives. L'événementiel est le nouveau filon pour mieux faire connaître cette destination dans un premier temps et susciter l'envie d'y aller dans un second mouvement. Ainsi, Marrakech a réussi à convaincre plusieurs marques à venir organiser des séminaires ou des rencontres. Les équipementiers de téléphonie mobile ainsi que les marques de voitures invitent souvent journalistes et VIP à faire de la promotion. De quoi joindre l'utile à l'agréable. Les anciens palais de sultans et les musées sont les gardiens des traditions, où la place Jamaâ El-Fna est l'une des attractions de Marrakech. Impossible d'aller à Marrakech sans aller se mêler à la foule des touristes occidentaux en mal d'évasion. On s'imprègne d'une ambiance particulière. On s'émerveille devant un charmeur de serpents qui a su apprivoiser l'animal. On se perd dans les dédales des petites ruelles. Jemaâ El-Fna, qui est entourée de restaurants, de boutiques d'artisanat, ne signifie pas mosquée. Un guide nous précise que «la véritable mosquée s'appelle El Koutoubia, elle est classée monument historique et est mitoyenne avec la place Jamaâ Fna». Marrakech est aussi une ville verdoyante grâce à la réputation de ses jardins et ses palmeraies. On a du mal à croire qu'on est dans un milieu désertique. Des espaces verts se trouvent au niveau de chaque rue. Sur les lieux, on a l'impression qu'on n'est pas aux portes du désert marocain. Sur le plan de l'hébergement, il n' y a pas que les hôtels huppés et étoilés de la Menara (boulevard Mohamed VI), le visiteur trouvera aussi des hôtels plus modestes à bas prix et des appartements de vacances ou des villas privées, maisons d'hôtes, sont proposés pour location à des prix raisonnables. Certaines familles algériennes s'organisent pour louer des Riads, qui reviennent moins cher que les séjours dans des hôtels. «En plus, on se croirait chez nous, on sort et on rentre quand on veut et on dispose d'une femme de ménage», témoigne un père de famille. S'agissant des moyens de transport, les tarifs des taxis compteur ne sont pas chers. L'autre moyen de locomotion pour visiter la ville est plus romantique : les calèches installées près de la place Djamaâ El-Fna. Les couples et les amoureux en raffolent. Ils ne ratent pas l'occasion pour prendre des photos. Les férus des réseaux sociaux les mettent tout de suite sur Facebook, histoire de faire partager leurs émotions avec les intimes. Les calèches et la promenade des amoureux Les tarifs de ces calèches qui transportent pas plus de quatre personnes sont négociables. Ils varient entre 10 000 et 15 000 dirhams (10 à 15 euros) la promenade. Autant dire que la ville de Marrakech, très connue pour ses 24 portes, est en pleine ascension. Marrakech découvre une nouvelle clientèle algérienne. Au cours des dernières vacances scolaires de printemps, de nombreux Algériens se sont rendus dans cette ville pour passer une dizaine de jours. «Je ne veux nullement faire le procès du tourisme tunisien, mais l'accueil au Maroc est de meilleur qualité. On a des points communs avec nos frères marocains. Outre la diversité du beau paysage, les infrastructures hôtelières n'ont rien à envier à ceux d'Espagne ou de la Grèce. Je m'attendais à l'hospitalité des Marocains, en dehors ou à l'intérieur de l'hôtel. De plus on n'a senti aucun durcissement au niveau de la PAF marocaine. Ce qui m'a frappé aussi, ce sont les normes d'architecture qui sont conformes au paysage. Ça vaut vraiment la peine d'y retourner» témoigne un touriste de Souk Ahras, accompagné de son épouse et de ses deux enfants. Sur le plan de la sécurité, Marrakech est une ville où la police assure discrètement la tranquillité des touristes.