Un contrat d'exécution du projet de partenariat entre la Société algérienne de fabrication des systèmes électroniques de Sidi Bel Abbès (SCAFSE) et trois entreprises formant le consortium allemand DEGFA vient d'être signé à Alger, ont indiqué jeudi les responsables du Ministère de la défense nationale (MDN), cités par l'APS. La SCAFSE, société industrielle relevant du département de la Défense, a été créée en 2010 entre l'Algérie et l'Allemagne conformément aux dispositions de la Loi de finances complémentaire 2009, «intervient dans le cadre du renforcement de la coopération algéro-allemande», a-t-on précisé de même source. Elle résulte, apprend-on, d'un partenariat industriel et commercial conclu entre d'une part, le ministère de la Défense nationale et celui de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion des investissements et, d'autre part, le consortium de sociétés allemandes EADS, Rohde & Schwarz et Carl Zeiss. Les parties algériennes représentées par l'établissement public à caractère industriel et commercial de l'ANP, dénommé Plate-forme des systèmes électroniques (PSE), et l'entreprise publique économique Alfatron se sont associés à ces firmes allemandes pour «concevoir, produire et développer des systèmes électroniques». Ce projet, faut-il le rappeler, a bénéficié des installations de l'ex-unité de fabrications de sous ensembles électroniques de l'ENIE. Cette plate-forme est chargée d'assurer pour l'Armée nationale et d'autres clients, la conception, les études, le développement, l'importation, l'exportation, la fabrication et la commercialisation de matériels électroniques, ensembles, sous-ensembles et composants électroniques. Selon le MDN, la SCAFSE produira, entre autres, les radars de détection terrestre, les moyens de communication tactiques, les caméras jour et nuit opérant en infrarouge et les télémètres laser. La partie algérienne, représentée par le MDN et l'Entreprise nationale de l'industrie électronique (ENIE), détient 51% des actions de cette société. Le consortium allemand participe, quant à lui, au capital social à hauteur de 49%. Encadrée par de jeunes ingénieurs algériens ayant bénéficié de formations de longue durée dans les domaines liés à l'électronique et à la micro-électronique, cette nouvelle entité économique devrait s'intégrer dans le cadre du pôle technologique projeté dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. Selon des ingénieurs de la société, rencontrés lors des essais du drone «Amel» effectués début juillet à l'aérodrome de l'Alat, les premiers systèmes électroniques «sortiront d'usine fin 2013, début 2014». La SCAFSE peut également prendre des participations dans d'autres sociétés et créer des filiales pour son développement.