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Des stations de dessalement « migrent » vers l'Ouest
Sur décision du ministre des Ressources en eau
Publié dans El Watan le 24 - 05 - 2006

Etrange et singulière démarche que celle adoptée par le département des Ressources en eau pour régler la pénurie chronique d'eau dans l'ouest du pays. Comme dernière trouvaille, le ministère a ordonné le démantèlement de petites stations de dessalement d'eau de mer pour les réimplanter dans d'autres régions du pays, notamment à l'Ouest.
Deux stations sur la dizaine que compte actuellement la capitale, celles de Bordj El Kiffan et de Aïn Benian ont été démontées pour être acheminées à Aïn Temouchent et Oran. La nouvelle, qui ne risque pas de réjouir grand monde, a été confirmée hier par les responsables du ministère des Ressources en eau ainsi que par les responsables de la Spa, Hydrotraitement, société ayant installé le matériel de la station de traitement de Bateau cassé. Les locaux de celle-ci, avons-nous constaté hier, ont été complètement vidés de tout le matériel et son effectif (45 employés, dont une dizaine devrait être mise au chômage le mois prochain, ndlr) muté à Aïn Temouchent, ville où la station a été réinstallée. Joint au téléphone, le PDG d'Hydrotraitement affirme, sur un ton emporté, qu'il n'a pas à commenter la décision prise par le ministère de déplacer la station : « Nous sommes une entreprise de réalisation : on me demande de démonter, je démonte », dit-il et ajoute que l'opération en question est un « marché dont le client est la SEAAL (...) Voyez plutôt avec celle-ci ! ». La station de traitement de Bateau cassé, mise en service en 2002, est composée en réalité de trois modules d'une capacité de 2500 m3/jour chacun, mais seule une avait réellement fonctionné, révèle un technicien rencontré sur les lieux. Une des trois stations a été expédiée à Bousfer, la seconde aurait été mise à l'arrêt faute de disponibilité de ... conduite d'adduction ! Seize puits avaient été réalisés sur une des plus belles plages de la capitale et des sommes colossales ont été injectées dans ce seul ouvrage pour le voir en bout du compte migrer vers d'autres régions du pays. D'autres stations de l'Algérois auraient été démantelées, selon des techniciens de la station qui citent la station de Réghaïa, El Bahja, Cap... « On ne me laisse que des murs », se lamente le maire adjoint de Bordj El Kiffan, M. Zouaï. L'élu dit ne pas comprendre pourquoi l'assemblée locale n'a pas été prévenue dans les temps. « Ils auraient pu attendre la fin de l'été pour mettre à exécution une telle décision, que vais-je répondre aux citoyens de la commune s'il y a rupture de distribution ou un retour au rationnement ? », s'interroge M. Zouaï. Pour ce dernier, il ne s'agit point de refus de céder ces stations aux habitants d'Oran. « C'est vrai que les Oranais éprouvent la rareté du précieux liquide, mais les responsables ont-ils pensé au moins à ne pas me créer de problème de pénurie ? », précisant que sa commune compte actuellement une population d'environ 180 000 habitants, concentrée sur 27 km2. Les impacts de la mise à l'arrêt de la station de Bateau cassé, selon M. Zouaï, se font déjà sentir : « Avant, je n'utilisais même pas ma citerne, maintenant avec le faible débit de l'eau, j'y suis contraint ». Autant de risques de pénurie d'eau qui se poseront probablement pour la commune de Aïn Benian, qui s'est vue elle aussi « spoliée » de sa station de dessalement d'une capacité de 7500 m3/jour. A moins que le projet de dédoublement de la chaîne côtière ne vienne secourir une population locale très marquée surtout cette dernière année par le rationnement. L'argument choc (humainement imparable), avancé par le département de M. Sellal pour expliquer cette démarche qui parait pour le moins curieuse mais qui lui assure néanmoins un SMIG de compréhension, est de « sécuriser » en approvisionnement en eau potable la grande métropole de l'Ouest et ses villes limitrophes. Une région qui vit mal ses étés. Le taux de remplissage des barrages de l'Ouest est seulement de 13% pour l'année dernière, or pour cette année, il est de 25%. L'écart est considérable avec la région centre et est, où le taux de remplissage, selon les données fournies par le ministère, atteint 85%. Le barrage de Keddara, source principale d'alimentation pour la capitale serait rempli à 80%. Pour M. Ben Bouaziz, le chargé de la communication au ministère des Ressources en eau, l'opération de délocalisation, qui touche également les stations de Aïn Benian et de Skikda (la côte algérienne compte 21 stations monoblocs) n'aura pas d'incidence négative sur la distribution de l'eau dans la capitale. Pour M. Ben Bouaziz, il n'y a que ces deux stations qui ont été délocalisées. Nos tentatives auprès de la Seaal, - nouvelle société dans laquelle a été « casée » l'Algérienne des eaux- pour en savoir davantage sur cette question ont butté sur un mur de silence. Contactés, les préposés à la communication au niveau de ce nouvel établissement étaient tantôt « indisponibles » tantôt « pas très au fait du dossier ». Le directeur de l'hydraulique d'Alger était, quant à lui, injoignable sur son téléphone. En plus de l'apport des barrages, rassure-t-on, les nappes phréatiques se sont « renouvelées » cette année. Pas de crainte ? La réponse des responsables du secteur se veut catégorique : pas de pénurie en vue. « On peut tenir avec ce que nous avons comme réserves d'eau encore une année à une année et demie ». Pour les sceptiques, l'été aux portes dissipera bien des doutes. L'autre attente, justifiant cette démarche ministérielle, est la livraison prochaine de la station de dessalement d'El Hamma, par Ionics, une compagnie américaine qui avait en 2003 raflé le marché de la construction et l'exploitation (pour une durée de 25 ans ferme) de ladite usine, supposée produire 200 000 m3/j d'eau. Une capacité de production censée couvrir les besoins de la capitale. Sa première mise en service avait été annoncée pour la fin 2005, début 2006. Or, il n'en est rien jusqu'ici.

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