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«Le régime actuel traite le peuple comme un enfant»
Kamal Benkoussa annonce sa candidature à la présidentielle 2014
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2013

Kamal Benkoussa, 41 ans, économiste, annonce sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2014 avec le slogan «L'Algérie qui avance».
L 'Algérie qui avance» est le slogan choisi par l'économiste Kamal Benkoussa, 41 ans, pour sa campagne à l'élection présidentielle d'avril 2014. Hier, lors d'une conférence de presse à l'hôtel El Djazaïr à Alger, il a plaidé pour «un changement pacifique, démocratique et réel» en Algérie. «Je me présente aujourd'hui devant vous en tant que citoyen libre de ce pays. Je suis un candidat indépendant de toutes les formations soumises, contrôlées ou proches du pouvoir actuel», a-t-il annoncé. Sa seule ambition ? Construire une Algérie forte.
«Une Algérie solidaire et plus juste, en paix et en sécurité, où la confiance sera retrouvée, les libertés respectées. Enfin une Algérie où le travail permet de vivre dignement. Nous sommes tous les héritiers de l'esprit de Novembre 54, et ma candidature s'inscrit dans la continuité du combat des hommes et des femmes qui ont défendu nos libertés», a-t-il appuyé, disant n'attendre aucune autorisation pour se lancer dans la course électorale. Le courage aujourd'hui est, selon lui, la mobilisation pour le changement. «Le statu quo signifie l'immobilisme dans un monde qui bouge. Il constitue une menace pour notre unité nationale et notre avenir, car il mène notre société vers le chaos», a-t-il prévenu.
Le fichier électoral doit être, selon lui, remis à tous les candidats à la présidentielle. Autre condition : la présence d'observateurs étrangers au scrutin présidentiel et le contrôle citoyen de la consultation électorale. «Aux citoyens d'exiger que les élections soient libres et démocratiques», a-t-il conseillé. Cet économiste algérien, qui a longtemps travaillé à la City de Londres, envisage de s'appuyer sur un réseau algérien constitué en dix ans pour collecter les 60 000 signatures nécessaires à sa candidature et sur les dons collectés via internet pour financer en partie sa campagne. Il compte également sur ses propres économies. Sans demander le départ du président Abdelaziz Bouteflika à la fin de son troisième mandat, il a relevé que l'actuel locataire du palais d'El Mouradia est «un homme vieux et malade». «Bouteflika a un bilan qu'il devra défendre, nous avons une vision à proposer», a-t-il dit. La situation de l'Algérie est critique. «La paix sociale a été achetée grâce à la subvention d'emplois et aux produits subventionnés financés par les excédents accumulés par l'Etat. Ces transferts de 30 milliards de dollars seront impossibles à supporter. L'Algérie fait face à des enjeux majeurs qui portent sur son avenir et son unité.
Les élections présidentielles prochaines sont une échéance cruciale pour notre pays», a-t-il déclaré. Sonatrach finance, selon lui, 50% des richesses nationales, 65% du budget de l'Etat. D'après lui, 200 milliards de dollars ont été dépensés ces quinze dernières années. L'Algérie a, selon lui, besoin d'un taux de croissance annuel de 5% pour répondre aux attentes de la population dans le futur. «Les hydrocarbures financent une politique de grands travaux qui n'a pas profité à l'Algérie mais aux autres nations. Nous avons tout importé, même la main-d'œuvre ! L'Algérie importe presque 70% de ses besoins alimentaires alors que le potentiel agricole est immense.»
«L'Etat surexploite d'une manière exagérée les ressources nationales, s'approprie le bénéfice comme un revenu privé. Tout cela à cause de la mauvaise gouvernance. Aucun gouvernement n'est responsable de ses actions ni de ses échecs», a-t-il relevé accusant les institutions étatiques de servir des «intérêts privés». «Le gouvernement est embourbé dans la gestion de l'urgence, incapable de construire une économie forte. Les gouvernants préfèrent maintenir le statu quo de la rente pétrolière, ont délibérément détruit l'économie nationale. Le Parlement est sans pouvoir réel, coupé du peuple. L'administration, qui emploie deux millions de fonctionnaires, est un monstre bureaucratique. L'administration étouffe le peuple algérien. La justice est manipulée et les citoyens ne sont pas égaux devant la loi. Ceux qui dénoncent la corruption sont emmenés en prison et ceux qui la pratiquent sont innocentés», a-t-il constaté évoquant les inégalités entre régions.
Le système de santé est, d'après lui, inefficace : «Quand des Algériens meurent dans les hôpitaux en Algérie et le président de la République se fait soigner à l'étranger, il y a une injustice quelque part.» Il a cité l'exemple des hôpitaux publics qui manquent de matériel et de personnel qualifié. Il a estimé le taux national de chômage à 22%. «La situation réelle du chômage est maquillée par les emplois précaires. Les universités algériennes forment des chômeurs. La jeunesse est oubliée, son avenir hypothéqué», a-t-il noté parlant de «réelle fracture générationnelle» entre la population et le pouvoir. «Le régime a une seule volonté : rester au pouvoir quel qu'en soit le prix. Le régime autoritaire qui vit de la rente pétrolière est destructeur des valeurs morales. Il a fait de nous des assistés, une société sans repères. Il a introduit le doute. L'Algérien doute de son pays, de lui-même.
Les jeunes ne croient plus en la politique et les élites s'autocensurent. Nous sommes dans une impasse morale. Le régime actuel a vidé la société de toute sa substance, traite le peuple comme un enfant, lui a enlevé le droit de penser !» a-t-il appuyé, regrettant le renoncement collectif aux droits, aux devoirs et aux valeurs culturelles. «Certains disent que l'Algérien n'a pas d'ambition, n'a que ce qu'il mérite. Ils ne connaissent pas le peuple algérien. Les Algériens que j'ai rencontrés débordent d'énergie, de créativité, ont soif de bâtir une Algérie meilleure, nouvelle dans laquelle ils peuvent exprimer tout leur talent», a-t-il souligné.
L'Algérie a, selon lui, besoin d'un nouveau projet de société : «Il faut faire de ce pays une grande nation, moderne et décomplexée. Nous devons bâtir une alternative radicalement différente du régime actuel. L'Algérie a besoin d'une refonte totale du fonctionnement de l'Etat. Un Etat qui scellera un pacte social avec le peuple. Je propose au peuple algérien une nouvelle République. Une République de la transparence et de la réconciliation. Réconciliation entre peuple et Etat.»
La Constituante sera le pilier de cette nouvelle République. Kamel Benkoussa a fait un plaidoyer pour la diversification économique. L'ambition serait d'atteindre le taux de 6% de croissance minimum en 5 ans. «Nous ferons du climat des affaires en Algérie le plus attractif pour l'investissement de la région. L'Algérie sera le Singapour de l'Afrique et le Lion de la Méditerranée», a-t-il promis. Kamal Benkoussa est favorable à un septennat présidentiel, renouvelable une fois.


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