«L'année qui se termine a été la plus difficile que l'entreprise a eu à traverser, c'est une année à ne jamais oublier et à marquer d'une pierre blanche dans nos mémoires, et dont nous devons tirer tous les enseignements.» Tel était le message adressé par Vincent Legouic, directeur général d'ArcelorMittal Algérie (AMA), aux travailleurs à l'occasion du nouvel an. Apparemment déçu par les grèves et conflits qui ont pesé sur la production de l'usine, le premier responsable du complexe d'El Hadjar a relevé que «sur le plan des opérations, 2013 restera comme une année effroyable. Chacun doit prendre conscience qu'avec une production annuelle d'acier liquide de 330 000 tonnes, dont seulement 62 000 t au deuxième semestre, l'entreprise ne peut en aucun cas se construire un avenir. Notre niveau d'exigence en termes de performance, de qualité, de fiabilité de nos outils et de notre organisation doit se redresser rapidement, de façon à se mettre en position de relever tous ensemble les défis qui s'offrent à nous». M. Legouic a nuancé ses propos en évoquant le plan d'investissement : «L'année 2013 restera aussi comme l'année de tous les espoirs. Nous avons obtenu les moyens de mettre en œuvre un vaste plan d'investissement qui nous conduira à produire plus de deux millions de tonnes d'acier. Cette perspective nous permet d'envisager plus sereinement l'avenir de notre entreprise, son développement, in fine sa pérennité.» Ne pouvant éluder l'aspect social qui nourrit les conflits, le signataire du communiqué a rappelé à son partenaire social que «nous avons aussi signé, entre partenaires, un pacte de stabilité sociale pour l'investissement. Nous savons à quel point les besoins de stabilité sont essentiels à la réussite. Nous savons tous que la plupart des salariés aspirent à une ambiance de travail apaisée dans laquelle chacun pourra contribuer à la réussite de l'ensemble et, en même temps, améliorer ses compétences et assurer son développement». Cependant, Vincent Legouic a omis d'aborder le plus grand événement de l'année, en l'occurrence la recapitalisation du complexe d'El Hadjar où le groupe public Sider est devenu majoritaire à 51% et préside le conseil d'administration.