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En Kabylie, les étudiants réclament «le départ du système»
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Publié dans El Watan le 14 - 03 - 2014

A Tizi Ouzou, il s'appelle le Mouvement protestataire des étudiants démocrates. A Béjaïa, le Mouvement pour le changement pacifique. Dans les universités de Kabylie, les étudiants s'organisent et espèrent créer une dynamique nationale.
«Interrogeons l'histoire : les pharaons, les romains ont tous laissé une trace de leur patrimoine, même si leurs dirigeants étaient des tyrans. Vous ? Vous finirez à la poubelle de l'histoire.» Aux côtés des luttes qui se construisent en Algérie, les étudiants «refusent de rester indifférents». A l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou et celle Abderrahmane Mira de Béjaïa, où les étudiants manifestent depuis une semaine, l'ambiance est tendue. A Tizi Ouzou, des étudiants d'horizons politiques différents s'organisent autour d'une principale revendication : «Le départ du système.» C'est à l'entrée de l'université Hasnaoua II (Bastos), l'un des pôles universitaires les plus importants de Tizi Ouzou et qui compte l'une des cités de filles les plus grandes au pays, que nous avons rencontré deux membres du mouvement protestataire des étudiants démocrates. Leur QG se trouve dans la faculté de génie de construction. Dans le couloir du 4e étage, les étudiants brandissent des banderoles et scandent leurs slogans. «Environ 50 personnes ont pris part aujourd'hui à la réunion de préparation du plan d'action du sit-in de demain (mercredi, ndlr)», indique l'un des organisateurs de l'action. Un étudiant invite les autres à regagner la salle de réunion pour se lancer dans un débat sur le système politique en Algérie, l'histoire algérienne, l'islamisme et l'identité. En parlant de démocratie dans le contexte des révolutions arabes, un des étudiants présents réagit : «Si les Algériens sont interpellés par les événements en Tunisie et en Egypte et veulent éviter un scénario qui nous mette en péril, ils n'ont qu'à choisir. Dans ce cas-là, le projet démocratique comme seule solution pour l'Algérie du vivre-ensemble. La démocratie est la meilleure chose que l'humain ait inventé dans toute son histoire.»
Chabiba rahi djaya
Optimistes, les étudiants se projettent d'ores et déjà dans l'après-système et parlent de solutions concrètes pour l'instauration d'un Etat de droit et d'une Algérie plurielle, riche de toutes ses composantes culturelles, linguistiques et sociales. «Que chaque Algérien affiche ses revendications à l'entrée de chez lui pour nous aider à rédiger une plateforme de toutes les revendications du peuple algérien. Nous sommes des joueurs et nous manquons de stades. Comment voulez-vous parler de football ?», lance un des initiateurs du mouvement (ils tiennent à rester anonymes), sous les applaudissements de ses camarades qui crient : «Tanmirth à l'Ancien !» (Merci l'Ancien). La convergence des luttes était aussi à l'ordre du jour. «Nous allons nous unir avec tous ceux qui partagent les même idéaux que les nôtres, car nous sommes convaincus que seule l'union nous permettra d'atteindre nos objectifs. Nous sommes pour le départ du système et pour le projet démocratique. Qu'il en soit ainsi pour les autres et l3eslama (bienvenue)», explique un des leaders. «Nous avons des sensibilités différentes mais nous sommes tombés d'accord sur un minimum», précise un membre du mouvement.
Il se fait tard, les étudiants regagnent leur cité universitaire. Le lendemain, environ 2000 étudiants se retrouvent devant l'université de Hasnaoua II pour scander «Système dégage, jeunesse s'engage», «Djazaïr houra dimokratia, Algérie libre et démocratique», «Imazighen». Et le célèbre couplet qui fait désormais le tour de l'Algérie : «Sem3ou ya nass, Boudiaf khella wsaya, chabiba rahi djaya. Ecoutez citoyens, Boudiaf a laissé un message, la jeunesse arrive.» Les membres du MPED, satisfaits de l'ampleur de la manifestation, ont décrété le mercredi journée de contestation hebdomadaire à Tizi Ouzou. A Béjaïa, à l'université Abderrahmane Mira, l'esprit est le même qu à l'université de Tizi Ouzou. Rencontrés au pavillon J de la nouvelle cité universitaire la Pépinière, les membres du Mouvement pour le changement pacifique regrettent la couverture médiatique de leur rassemblement du 10 mars. «Pourquoi la presse a-t-elle détourné nos slogans ? Nous n'avons à aucun moment parlé du 4e mandat, car nous sommes pour le départ de tout le système !», s'indigne Achour Oudjdi, 23 ans, membre du mouvement et étudiant en génie électrique.
IIe République
Leur action organisée à l'intérieur de l'université de Targa Ouzemour a pu rassembler plus de 500 personnes. Objectifs à court terme : «Mobiliser plus d'étudiants, faire sortir le mouvement à l'extérieur de l'université et fédérer les luttes autour de l'objectif suprême qui est le départ du système en faveur d'un projet démocratique et l'instauration d'un Etat de droit en Algérie», résume Kamel Benyahia, 24 ans, étudiant en master1 en hydraulique. «De nombreuses associations socioculturelles nous ont approchés. Des contacts ont été établis même à l'extérieur de l'université. On veut élargir le mouvement et couvrir l'ensemble de la wilaya de Béjaïa», précise Smaïl Abdelli, 23 ans, étudiants en master hydraulique. Les étudiants se disent, comme à Tizi Ouzou, favorables à une convergence des luttes. «Nous venons d'établir des contacts avec les étudiants de Tizi Ouzou. Nous partageons les même idéaux et les même objectifs. Nous ne tarderons pas à nous réunir», affirme Brahim Bar, 24 ans, étudiant en recherche opérationnelle. Les deux campus universitaires s'accordent sur le «départ du système en faveur d'une transition pour une IIe République, un Etat de droit et pour une Algérie démocratique et plurielle». Les étudiants rencontrés espèrent aussi l'éveil des autres campus, voire une coordination nationale entre toutes les autres universités qui partagent le même projet et les mêmes idéaux.


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