Journée triste, pas vraiment plus que d'habitude, mais il y a des jours comme ça où on est plus tristes que d'habitude. Heureusement, la tristesse ne se remarque pas pendant le Ramadhan, tout le monde fait la tête. Mais bon, le f'tour a été rapidement liquidé, au sens propre, chorba blanche, gazouz noire, plat en sauce où il y a avait plus de sauce que de plat et cherbet pour finir. Que des liquides. Mais bon. Café, encore du liquide et cigarettes, pas électroniques du tout. La sortie ? Des trapézistes hongroises dans un cirque rapidement monté pour le Ramadhan. On n'a pas appelé Nesrine et décidé d'y aller entre hommes, Ramdane, Aïssa et moi. Toufik, un ami un peu détraqué, nous a rejoints. Mais bon, au départ, les trapézistes étaient habillées en trapézistes, c'est-à-dire dans des costumes brillants et très courts. Les Algériens, et les Algériennes bien sûr, se sont vite offusqué(e)s et même Aïssa a fait une grimace ibadite. C'est quand même le Ramadhan. Mais bon, au bout d'un quart d'heure de tentative de trapèze, les trapézistes sont redescendues. Elles sont revenues 20 minutes plus tard, habillées d'horribles joggings jaunes. Elles ont quand même fait leur numéro de trapèze, même si c'était déjà beaucoup moins mignon. D'ailleurs à un moment, l'une des trapézistes, la blonde, s'est pris le bas du jogging dans le trapèze et en voulant le retirer, elle est tombée. Heureusement, il y avait un filet, même si Toufik a couru pour la rattraper. Il a quand même réussi à avoir son portable mais on s'est rendus compte plus tard que c'était un numéro roumain, on a vérifié. Mais bon, en sortant, on a appelé Nesrine, elle n'a pas répondu. Puis on est rentrés. Je lui ai d'ailleurs demandé, à Ramdane, s'il s'appelait comme ça en dehors du Ramadhan. Il a dit oui et a rappelé que le temps n'est pas le même quand on le regarde de devant ou de derrière. Non, ça n'a pas de rapport. Mais bon.
