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Ces industries du savoir qui nous manquent
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Publié dans El Watan le 21 - 07 - 2014

La prochaine priorité des pouvoirs publics demeure la ré-industrialisation du pays. Il y a consensus entre experts, pouvoirs publics, partenaires sociaux et citoyens sur la question. Avec moins de 5% du PIB, l'industrie demeure anormalement atrophiée même par rapport à nos voisins dont le ratio dépasse les 15%. La désertification industrielle progresse très rapidement. Elle est étroitement corrélée au niveau des importations dont le taux de croissance se situe parmi les plus élevés au monde.
Certains diraient que ceci est dû aux divers plans de relance. Mais l'argument demeure faible en rapport avec les données quantitatives.
Une croissance économique moyenne de 4,5% ne peut pas expliquer une envolée des importations de plus de 35% par an.
Mais il n'est que normal que la ré- industrialisation du pays figure parmi les priorités du pays. A mon avis, elle se situerait en seconde position, surpassée uniquement par l'indépendance alimentaire.
Nous n'allons pas développer en détail la méthodologie sur comment mener à bien une politique sectorielle. Elle est laborieuse. Nous allons en extraire uniquement deux éléments importants. En économie, il ne suffit pas de vouloir une chose pour l'obtenir. Le processus de diversification de l'économie adossé à une ré-industrialisation peut réussir ou déraper, dépendant du mode de management du programme. Ce n'est ni simple ni impossible. Mais il y a de nombreuses règles et des principes cardinaux à respecter. L'ordonnancement des actions à mener en constitue l'essentiel des dispositions qu'il convient de respecter scrupuleusement.
Quelques principes cardinaux
La ré-industrialisation du pays contribue énormément au règlement de nombreux problèmes économiques et sociaux dont le plus important demeure le chômage. Un diagnostic simple montrerait que la sphère productive de notre pays est sous-dimensionnée par rapport aux potentialités du pays et à la taille de la population.
Nous avons surtout essayé de régler le problème du chômage par la création d'emplois administratifs peu productifs, pire encore ils «sur-bureaucratisent» le pays.
Mais il ne suffit pas de vouloir quelque chose pour l'obtenir. Il faut dérouler la méthodologie appropriée. L'ordonnancement des différentes opérations dans ce domaine est capital. J'attire l'attention uniquement sur deux aspects essentiels qui me paraissent pour le moment poser problème pour le processus de ré-industrialisation : le choix des acteurs prioritaires et la mise en place d'une industrie du savoir. Ces deux axes semblent être le parent pauvre des choix qui sont en train de se configurer.
Certes, le prochain plan de relance contient certaines dispositions salutaires. Il rompt avec le «tout-infrastructures». Sa doctrine tend à se rapprocher des modèles de réussite des pays émergents en misant prioritairement sur le développement humain et la diversification économique. L'Inde, la Chine et la Pologne ont opéré de cette manière. Nul pays ne s'est développé en privilégiant les infrastructures sur le développement humain.
Maintenant, tout est question de détail. Il y a un phénomène bien connu des spécialistes en management. La réussite d'une entreprise ou d'un pays dépend de la qualité et de l'interaction entre les processus stratégiques et opérationnels. Nous n'avons pas encore les données officielles mais les grands principes retenus semblent corriger les erreurs du passé.
Mais un principe de base cardinal doit être revu. Il est question d'opérer surtout par des entreprises publiques qui seront les fers de lance de la ré-industrialisation. C'est une erreur monumentale. On privilégie l'idéologie sur l'efficacité. Il nous faut opérer par nos meilleures entreprises, publiques ou privées (comme le fait la Chine dont 35% du PIB est encore public). On ne peut pas compter sur des entreprises assainies N fois et ayant une culture anti-efficacité pour devenir des firmes de classe mondiale. La doctrine doit être révisée. En second lieu, dans l'ordonnancement des réformes nous devons ériger d'abord les industries du savoir.
Le contenu des industries du savoir
Une ré-industrialisation, dans le contexte compétitif présent, ne peut réussir que si elle s'appuie sur une industrie du savoir performante. Les entreprises ne peuvent s'améliorer que si l'environnement leur fournit la matière grise, le savoir-faire et le management qu'il faut. Elles ont besoin d'institutions publiques et privées de recyclage très performantes, de bases de données, de centres d'intelligence économique, de simulateurs, de sociétés spécialisées en exportation, d'entreprises de conseil en stratégie, marketing, redressement, qualité, etc. Nous avons un embryon de ces entités qui demeurent insuffisamment développées. L'appel aux étrangers peut pallier partiellement ce manque. Mais un pays peut rarement prétendre à l'émergence sans ces entités. Certaines de ces institutions sont généralement publiques (centre d'intelligence économique national, simulateur national), d'autres peuvent être privées.
Dans les pays performants, les entreprises s'appuient sur ces industries pour s'améliorer et se doter d'indicateurs qui leur permettraient d'engager efficacement les batailles de la mondialisation.
Il faut savoir que parallèlement à la faiblesse de notre tissu industriel, nous avons un désert encore plus aride : celui des industries du savoir qui doit s'appuyer sur toute une économie de la connaissance (mise à niveau des universités et des centres de recherche). Les industries du savoir ne sont pas la cerise sur le gâteau ; elles sont le pain quotidien des entreprises qui réussissent. Parallèlement aux projets de développement industriel, nous aurons besoin d'un plan Marshall de promotion des industries du savoir. Ce sont elles qui vont induire la réussite ou l'échec du processus de ré-industrialisation. Dès lors que l'on compte uniquement sur des investissements massifs et des partenariats étrangers, nous ferons face à de graves problèmes d'inefficacité. Autant structurer un ordonnancement qui développe conjointement ces deux types d'activités qui sont complémentaires, interdépendants et indissociables pour une ré-industrialisation réussie.


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