De passage à Alger pour un concert, le Franco-Algérien L'Algériano nous parle de sa musique et de son succès. - Pouvez-vous vous présenter ? Je suis un rappeur français d'origine algérienne chaouie. J'ai grandi à Felix Piat, un quartier marseillais. J'ai été produit à mes débuts par Hichem Gombra et Hafid Fédaouche (HF Production), avec qui j'ai enregistré mon premier maxi deux titres : T'sais c'est qui qui cause ? dont l'instrumental est composé par Soprano des Psy4 De La Rime. J'ai été découvert en 2004 par Akhenaton, membre du groupe IAM, qui me signe sur son label 361 Records ; mon premier album, Les derniers seront les premiers est distribué par Naïve Records. Le groupe m'avait offert les premières parties de ses concerts, avec les Psy4 De La Rime. Lors d'un concert à Chambéry, j'ai partagé l'affiche avec Sinik. Nous nous sommes rencontrés à nouveau plusieurs fois. Nous avons envisagé d'avancer ensemble suite au départ de Sam 361 Records. En 2007, j'ai sorti mon deuxième album, Mentalité pirate, qui m'a fait connaître grâce aux morceaux L'envie de vaincre, Fleur fanée, Johnny Hama et Entre deux flammes. En mars 2010, j'ai sorti un troisième album, Effet miroir. En 2011, j'ai édité C'est Correct. - Vous vous apprêtez à gratifier votre public, dès la rentrée prochaine, d'une nouvel album... Le nouvel album sort à la rentrée. J'ai pris un peu de retard avec la tenue du Ramadhan. C'est un album qui s'intitule Aigle royal et qui entre dans la continuité de ce que j'ai fait. Il y a beaucoup d'émotion, du piano, du violon et de la musique orientale. - Comment trouvez-vous le public algérois ? C'est toujours un grand plaisir de me produire dans mon pays d'origine. Je n'arrête pas de le répéter, le public algérien c'est sans doute le public le plus chaud que j'ai connu dans ma carrière. C'est un public génial. Le public est fier de voir qu'on le représente à l'étranger. - Vous avez tout de même un nom lourd à porter... Effectivement, c'est un nom lourd à porter. Je m'appelle L'Algériano. On représente toute une communauté. On représente toute l'Algérie et tous les Algériens qui sont en France et dans le monde entier puisqu'on tourne partout. - Vous avez composé une chanson en l'honneur des Fennecs... J'ai, effectivement, écrit une chanson qui s'appelle Les déserts d'ariot. Elle est sortie le jour de la qualification de l'Algérie en novembre dernier. Il y avait le match du Burkina Faso. La nuit du dimanche à lundi, j'étais à Constantine en train de composer le son. Je l'ai mixé le soir-même. Cette chanson est notamment sur youtube. - Comment définiriez-vous votre musique ? A la base, je fais du rap. C'est une musique urbaine. Après, on peut la qualifier de musique du monde parce que cela se mélange beaucoup avec de l'oriental. J'ai fait également des morceaux reggae. Je suis, il faut le préciser, à l'aise dans tous les styles. - Que pensez-vous du rap algérien ? L'artiste que je connais le mieux est Lotfi Double Canon. En plus, c'est un bon ami. Il y a d'ailleurs un duo qui arrive avec Lotfi. Je pense que d'ici la fin de l'année, les gens vont l'entendre. - Quel est le titre que les Algériens réclament le plus souvent ? C'est incontestablement Allo maman dodo. C'est spécial à l'Algérie. - Avez-vous été sollicité dans le domaine cinématographique ? Oui, mais cela fait très longtemps et c'était pour un long métrage et de la comédie. J'aime bien faire rire les gens. J'écris. J'espère évoluer musicalement.
