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Menace sur les dispositifs d'emploi des jeunes
Basés sur la distribution de la rente
Publié dans El Watan le 20 - 10 - 2014

Les initiatives et les dépenses publiques à travers les différents dispositifs pour encourager la création d'emplois et promouvoir l'entrepreneuriat chez les jeunes Algériens ne manquent pas. Mais le problème du chômage continue à peser lourd. Les résultats restent, en effet, faibles par rapport aux besoins exprimés sur le marché du travail. Place aujourd'hui à la recherche de secteurs qui présentent de fortes potentialités d'emploi.
A l'heure où les cours du pétrole poursuivent leur dégringolade entamée il y a quelques semaine avec tous les risques qui planent sur la situation financière du pays, une réflexion s'impose sur les moyens de financer l'emploi autrement, c'est-à-dire sans compter éternellement sur la rente des hydrocarbures via les différentes subventions, mais sur la diversification de l'économie. Cette question sera, en novembre prochain, au centre d'une conférence nationale économique et sociale, consacrée à la stratégie de prise en charge des préoccupations des jeunes en matière d'emploi et d'insertion.
Donc, encore une réunion autour du récurrent thème de l'emploi. Mais pour quels résultats et surtout pour quelle stratégie ? Car, il faut le souligner, ce ne sont pas les rendez-vous de ce genre qui font défaut mais les solutions adéquates qui tardent à venir pour apporter des réponses aux aspirations des jeunes dans un domaine aussi vaste que l'emploi, loin des promesses sans lendemain. En effet, près de trois ans, après le déclenchement du mouvement de contestation par les chômeurs des régions du Sud, le dossier n'a pas connu d'avancée notable susceptible d'apaiser la tension chez cette frange de la société.
Les mesures urgentes arrêtées pour contenir la colère des jeunes chômeurs sont restées au stade de l'annonce, sans plus. Ce qui a d'ailleurs induit le retour de la contestation en septembre dernier. Cela pour dire que beaucoup reste à faire pour freiner l'ascension du chômage et la conjoncture actuelle (baisse de la fiscalité pétrolière, baisse des recettes pétrolières et de l'excédent commercial), ce qui n'arrange guère la situation pour un gouvernement habitué à puiser dans la rente pour acheter la paix sociale.
Attirer les jeunes vers l'agriculture et le tourisme
D'ailleurs, dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales publié début octobre à l'occasion de l'assemblée annuelle prévue à Washington, le Fonds monétaire international (FMI) dresse un bilan négatif de l'emploi en Algérie. Il a revu à la hausse le taux de chômage, c'est-à-dire 10, 8% en 2014 et 11, 3% en 2015 contre 9,8% en 2013.
Le cap est donc mis sur cette consultation nationale annoncée en grande pompe par Abdelkader Khomri, ministre de la Jeunesse pour rechercher des solutions à soumettre au Parlement pour examen. Le travail qui se terminera par la rédaction d'un mémorandum pour l'insertion socio-économique de la jeunesse a déjà commencé. La semaine dernière (13 octobre) a été marquée en effet par le lancement des travaux de la commission chargée de la préparation de cette conférence. Une commission composée de représentants de 23 ministères, d›institutions concernées par les mécanismes de soutien de l'entrepreneuriat, de l'emploi et de l'insertion des jeunes, des organismes d'expertise et du mouvement associatif activant dans le domaine de la promotion de l'emploi et de l'insertion des jeunes.
Tout indique que les pouvoirs publics misent fort sur cette rencontre dans l'objectif d'attirer les jeunes vers des filières jusque-là boudées, à l'image de l'industrie et de l'agriculture. Khomri l'a bien dit : «La solution de ce problème (chômage) est d'investir dans tous les secteurs, notamment l'agriculture et l'industrie.» Or, tout au long de ces dernières années, l'on a continué à distribuer de l'argent pour des projets à connotation commerciale, sans plus, à l'image du transport, au point où certaines lignes sont aujourd'hui saturées. Il a fallu tout ce temps pour se rendre compte que l'avenir de l'emploi est dans l'agriculture et l'industrie.
Or, dans ces deux secteurs, les difficultés liées au climat des affaires sont innombrables. Elles sont souvent mises en avant par les acteurs actuels. Convaincre les jeunes d'investir dans ces deux secteurs semble difficile à assurer comme tâche. «Essayons d'abord de lever les entraves rencontrées par les opérateurs actuellement», nous dira un expert à ce sujet. Et d'ajouter : «Assurons également l'accompagnement des jeunes porteurs de projets notamment dans le cadre de l'Agence nationale de l'emploi de jeunes (Ansej).»
La restructuration du dispositif ANSEJ s'impose
Justement, ce dispositif et les différents mécanismes d'aide à la création d'emplois feront l'objet d'une évaluation «objective» et «rigoureuse» pour reprendre les termes utilisés par le ministre. Une évaluation en termes d'emplois créés, de dépenses, de projets réussis et de taux de remboursement s'impose à cet effet. Il faut s'attendre à ce qu'il y ait une remise en cause de certains aspects liés à ces mécanismes. Les voix critiquant le suivi et la gestion de tous ces dispositifs ne manquent pas. A titre illustratif, l'expert financier Abderrahmane Benkhelfa avance la nécessité de restructurer l'Ansej, la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) et l'Agence nationale de gestion de micro-crédits (Angem) pour en faire des structures d'accompagnement. «L'intervention en amont du business est importante.
L'Ansej doit être un dispositif de coaching et non de financement uniquement pour suivre les jeunes entrepreneurs», dira M. Benkhelfa, avant de poursuivre : «Il faut également cesser de donner de l'argent gratuitement en accordant des facilités sur d'autres points liés à l'investissement. Un taux d'intérêt à 0% n'est pas favorable à une activité économique. Ce n'est pas rentable.»
De manière globale, ils sont nombreux les experts à plaider pour l'encouragement de l'entrepreneuriat privé dans les secteurs productifs tout en adaptant la politique de formation aux besoins du marché du travail. En d'autres termes, en finir avec l'investissement excessif dans le domaine des services. Mais pour cela, faudrait-il jouer sur l'aspect managerial chez ces jeunes entrepreneurs qui sont, sur un autre plan, exposés aux lenteurs bureaucratiques. Certes, les facilitations et les avantages fiscaux sont bien là. Mais les blocages bureaucratiques continuent à avoir la peau dure en dépit des promesses émises dans le cadre de la réforme du service public.
On citera à titre d'exemple, l'absence de dispositifs dédiés à l'expansion des entreprises créées notamment dans le cadre de l'Ansej comme nous a témoigné un jeune entrepreneur ayant bénéficié de l'aide de l'Etat pour lancer sa micro-entreprise (via l'Ansej). Elles sont d'ailleurs nombreuses ces entités à continuer à travailler au même stade (micro-entreprise) et sans réussir à réaliser leur expansion et à créer de l'emploi. Les limites de financement et les difficultés managériales finissent dans la majorité des cas par entraver les capacités d'accroissement chez ces jeunes promoteurs.
La conférence économique et sociale mettra-t-elle réellement le doigt sur tous ces points ou bien finira-t-elle les précédentes conférences et autres assises sans lendemain? Ce qui est certain, c'est que le problème de l'insertion des jeunes reste l'un des dossiers brûlants en attente de prise en charge effective. Et ce, au moment où les start-up sont en plein essor à l'étranger. En Algérie, leur nombre reste limité pour différentes raisons, essentiellement financières. Le constat a été dressé la semaine dernière lors du forum organisé par N'TIC magazine, une revue spécialisée dans les TIC. L'idée de mettre en place une structure spéciale dédiée à l'accompagnement des start-up commence à faire son chemin.


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