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Les enjeux d'un scrutin très spécial
Elections présidentielles en Tunisie
Publié dans El Watan le 05 - 11 - 2014

Au vu de la Constitution tunisienne, les attributions du président de la République se limitent aux domaines de la diplomatie et de la défense l Que justifie donc cet engouement à l'aube du scrutin du 23 novembre ?
Tunis
De notre correspondant
Les islamistes d'Ennahdha, en état d'alerte maximale ; Moncef Marzouki qui ameute ses troupes contre le retour des RCDistes ; Mustapha Ben Jaâfar qui appelle au rassemblement des forces centristes «révolutionnaires» pour sauver la révolution ; Néjib Chebbi qui jure par tous les saints qu'il est le gardien du temple, sans parler du dirigeant historique de l'opposition radicale, Hamma Hammami, le Golden boy, Slim Riahi, l'ex-gouverneur de la Banque centrale, Mustapha Kamel Nabli, la juge Kalthoum Kennou, et le restant des 27 candidats aux élections présidentielles du 23 novembre, qui sont en alerte maximale pour préparer cette échéance, considérée pourtant comme secondaire par la hiérarchie constitutionnelle plus proche de celle d'un régime parlementaire.
Cette tension est-elle justifiée ? Tout le monde se rappelle qu'après les élections du 23 octobre 2011, plusieurs tendances politiques ont décidé de se liguer, pour contrer le risque d'hégémonie d'Ennahdha sur le paysage politique. Trois ans plus tard, on assiste à un scénario similaire, à la différence près que l'acteur à abattre est Nidaa Tounes.
Contrer Nidaa Tounes
Pourtant, Nidaa Tounes n'est pas l'unique acteur important de la scène politique, puisque le mouvement Ennahdha a réussi à obtenir 69 sièges au Parlement, pas loin des 85 de Nidaa Tounes, dans une Chambre qui n'en compte que 217. «Parler de risque d'hégémonie n'est pas le qualificatif adéquat d'une telle situation», pense le politologue Hamadi Redissi, qui lui préfère la «bipolarisation», «plus appropriée au cas tunisien», selon le professeur Redissi. «D'ailleurs, cette cabale contre Nidaa Tounes n'a pas lieu d'être, dans la mesure que la victoire de ce parti ouvre la voie de l'alternance en Tunisie, pilier de tout système démocratique», poursuit le politologue.
Redissi ne voit pas de risque d'hégémonie de Nidaa Tounes sur la scène politique, «même avec Béji Caïd Essebsi à la présidence de la République». «Nidaa ne possède pas d'allié pouvant lui garantir une majorité solide au pouvoir», explique-t-il. «J'avais dit le soir de la victoire de Nidaa Tounes que je ne voulais pas être à la place de Béji Caïd Essebsi», poursuit-il. «Même s'il le veut, Nidaa Tounes n'aura pas les moyens pour tenter l'hégémonie», conclut le politologue, qui voit que «c'est plutôt une tactique de la part d'Ennahdha et de ses alliés pour contrer le rouleau compresseur de Nidaa Tounes et de son leader, Béji Caïd Essebsi, donné favori à ces élections présidentielles».
Il est utile de rappeler qu'il a fallu des discussions très serrées, au sein du dialogue national en Tunisie durant l'automne 2013, pour parvenir à l'adoption dans la Constitution de la formule actuelle du chapitre des attributions du président de la République, avec un droit de regard sur les affaires étrangères et la défense, ainsi que la présidence systématique du Conseil des ministres, dont l'ordre du jour s'intéresse à ces domaines.
L'ancienne mouture de juin 2013, soutenue par les islamistes d'Ennahdha, limitait l'unique spécificité par rapport au régime parlementaire pur, à l'élection au suffrage universel du président de la République. Ghannouchi se référait alors à l'exemple portugais. Il a donc fallu l'assassinat du député de l'opposition, Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013 (après celui de Chokri Belaïd), ainsi que plusieurs manifestations de dizaines de milliers de personnes, en plus de ce qui s'est passé en Egypte, pour décider les islamistes d'Ennahdha à changer d'attitude et accepter d'assouplir substantiellement leur régime parlementaire.
Aujourd'hui, c'est ce poste militaro-diplomatique qui est en jeu. Béji Caïd Essebsi veut faire de ce poste le gouvernail de la Casbah, puisqu'il est le président du parti ayant un droit de regard sur le gouvernement, vu sa primauté au Parlement. Les autres partis, Ennahdha en tête, veulent empêcher Nidaa Tounes d'avoir ce privilège.


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