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Fronton : Les derricks et la culture
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Publié dans El Watan le 03 - 01 - 2015

Eh bien, 2014 s'en est allé. Pourquoi sommes-nous de plus en plus incrédules aux passages calendaires ? L'impression de n'avoir pas fait grand-chose. Ou plutôt la conviction que nous aurions pu faire plus. La pensée de ces futilités devenues énormes, comme ces maudits embouteillages à Alger, gâcheurs de vie et obstacles dramatiques à l'épanouissement, au travail, sinon au développement ! L'idée que l'on pédale à vide dans le temps.
Eh bien, 2014 s'en est allé. Nous n'avons même plus le décorum naturel qui va avec. La planète chamboulée. Les saisons qui ont déserté. Cet instituteur qui, depuis plusieurs années, a renoncé à les enseigner à ses élèves, ayant par exemple l'air idiot de parler d'hiver quand ils sont en tee-shirts ou l'inverse. Eh bien, 2014 s'en est allé. Mais pas ses inquiétudes.
Dont cette insupportable dépendance aux derricks, notre toxicomanie nationale. La surdité aux propos de ceux qui n'ont pas cessé d'en parler. Ces insolents empêcheurs de faire tourner nos ronds. Peut-être, comme pour le tabac, faudrait-il écrire sur les murs de nos bases pétrolières : «Les hydrocarbures tuent».
Et, tandis que 2015 est là, on se souvient que lors de la crise pétrolière du milieu des années ‘80, le premier secteur à avoir fait l'objet d'austérité fut celui de la culture. Cela dénotait de la vision des décideurs, cela dit partagée par quelques citoyens, pour lesquels elle n'est qu'un gouffre ou un luxe et les artistes des cigales vivant aux crochets de fourmis prétendument productives. Mais personne, par exemple, ne s'était avisé d'obliger les parcs auto institutionnels et publics à passer au gaz naturel.
Et aujourd'hui, alors qu'on appelle à économiser l'énergie, on ne dénonce pas la construction d'édifices publics aux façades de verre importées, inadaptées à notre climat, étrangères à notre architecture et voraces en électricité… La culture a bon dos quand on annonce que le prix d'un kilomètre d'autoroute en Algérie est le plus élevé au monde. Si, dans notre pays, elle ne génère pas de plus-values, on sait en revanche que la «non-culture» a un coût faramineux. Nous l'avons expérimenté jusqu'à l'horreur en voyant comment l'absence d'expressions et l'effacement de l'identité culturelle algérienne ont stimulé des modèles d'un moyen-âge qui n'est pas même le nôtre.
Il est certain que les budgets de la culture – comme tous les autres –, méritent une sérieuse rationalisation. Mais ce n'est pas avec la mentalité d'un comptable de l'Antiquité qu'il faut aborder ce chantier. Au lieu de se cantonner aux soustractions, envisageons les multiplications. L'Etat doit continuer à soutenir à bon escient la culture mais il doit surtout encourager la constitution de véritables industries culturelles privées, créatrices d'emplois, de croissance et de respiration sociale, comme la plupart des pays de la planète, bien ou mal lotis, nous en donnent l'exemple.


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