En collaboration avec l'APC des Ouadhias, l'association de soutien aux personnes handicapées «El Baraka» a organisé, samedi dernier, une journée de sensibilisation au profit des handicapés. A cet effet, les services de la Direction de l'action sociale (DAS), de l'Onaaph et de la CNAS ont été invités à participer à cette rencontre. La présidente de l'association, Mme Boubergout, parlera de la malvie des handicapés dans notre pays et demandera aux autorités de revoir leur pension à la hausse, de leur garantir une assurance sociale et d'intégrer tous les médicaments dans le système de la CNAS. Les représentants des organismes publics souligneront les efforts déployés pour répondre aux attentes des handicapés. «Une fois le dossier réceptionné au niveau de l'Onaaph, le matériel est délivré rapidement», dira le représentant de cet organisme. Sur le terrain, le constat est tout autre puisque durant le débat il ressort que les handicapés vivent dans l'isolement et la précarité totale. M. Assellah, père d'un enfant handicapé, signalera qu'il a déposé un dossier pour une carte de handicapé au niveau de la DAS et qu'il n'a eu aucune réponse depuis plus d'une année. Une autre jeune fille d'Aït Abdelmoumène, atteinte de cécité depuis son jeune âge, dira qu'elle a fait des pieds et des mains pour la soigner, en vain. Une autre citoyenne venue d'Aït Bouadou avec son fils handicapé racontera à l'assistance : «Mon fils est handicapé à 100% depuis sa naissance. Sans moi, il serait déjà mort. Il lui faut un fauteuil roulant, des produits laitiers car il ne se nourrit que de lait. Ce n'est pas avec 4000 DA que je vais lui offrir ce dont il a besoin.»