Pour la 3e fois de suite en 2015, une assemblée générale des membres du conseil municipal de Bordj Ben Azzouz, commune phoenicicole comptant quelque 15 000 âmes, située à 43 km au sud-ouest de Biskra, s'est terminée, dans l'après-midi de jeudi dernier, en queue de poisson sans qu'aucun des points inscrits à l'ordre du jour ne soit étudié et mis en délibéré, a-t-on appris de sources concordantes. Dés l'ouverture de la séance, 13 élus sur les 15 composant le staff communal ont refusé d'entériner l'ordre du jour concocté par le maire Mohamed Djallel qu'ils accusent de nombreux dépassements dont «l'irrespect de la réglementation en vigueur régissant le fonctionnement des APC, les prises de décisions unilatérales et les manipulations politiciennes afin de leur ôter toutes prérogatives.», se plaignent-ils depuis des semaines. Excédé par l'attitude de ces élus, l'édile aurait précipitamment quitté la salle des délibérations sans lever la séance. Inscrits à l'ordre du jour de cette réunion extraordinaire, des attributions budgétaires pour l'opération de solidarité dite «Panier de ramadhan», l'ouverture de crédits pour la réfection du réseau d'AEP et de l'assainissement de certains quartiers, la rénovation de classes du primaires et la maintenance des établissement scolaires, la validation de projets de réalisation d'une salle de soins et d'aménagement urbain d'une place publique, la répartition des subventions allouées aux associations culturelles, religieuses et sportives et d'autres points liés au affaires courantes de cette commune n'ont ainsi pas pu être discutés et avalisés au grand dépit des habitants de cette localité des Ziban. Contacté afin qu'il puisse donner sa version des faits, le président de l'exécutif municipal de Bordj Ben Azzouz, M.Djalleb se dit victime d'une cabale dont les origines remontent à la fin de l'année 2014 quand l'APC a distribué 40 logements sociaux pour un total de 700 demandes. «Des élus m'ont sollicité pour aider l'un des leurs mais il est impossible de satisfaire de telles demandes quand on est en face d'une telle équation. Ces logements ont été distribués aux plus nécessiteux selon des critères connus de tous. Par le biais d'un imam et de personnalités de la région, j'ai tenté de ramener mes détracteurs à de meilleurs sentiments mais en vain. Ils veulent ma destitution alors que seule ma démission, un décès ou une décision de justice peut me pousser à une telle éventualité. Le wali de Biskra a dépêché une commission de contrôle de la gestion de l'APC de Bordj Ben Azzouz et rien de répréhensible n'a été enregistré par les contrôleurs de la DRAG, de la DAL et de la Daïra de Tolga.», se défend le P/APC qui se dit déconcerté par cette fronde «inexplicable» qui paralyse le développement de la commune.
