L'association El Amel d'aide aux diabétiques et l'APC, l'EPH, l'EPSP et l'école de pêche ont organisé une journée d'information sur le diabète, à la plage de Ghazaouet. «Nous voudrions à travers cette journée non seulement sensibiliser et informer les diabétiques sur les risques auxquels ils s'exposent en cas de jeûne, la nécessité de prendre l'avis de leur médecin, comment organiser leurs repas durant le mois du Ramadhan, mais aussi leur offrir un moment de convivialité et de partage!», nous déclare le président de l‘association El Amel, le docteur Bennai Abderrahim. Placée sous le thème «Diabète et Ramadhan», cette journée d'éducation et de sensibilisation du grand public et des diabétiques sur le diabète et les moyens de prévention a été marquée par une série de conférences animées par des médecins et diététiciens. Les intervenants s'accordent à dire que le diabète peut présenter un danger chez le jeûneur à cause de l'hypoglycémie mais aussi de la déshydratation qui peut provoquer une thrombose «cailloux de sang». Le jeûne est également déconseillé aux personnes souffrant d'insuffisance cardiaque sévère parce qu'ils doivent obligatoirement prendre des médicaments à certains intervalles. Les personnes atteintes d'insuffisance rénale et qui sont sous dialyse ne peuvent pas non plus jeûner, selon les conférenciers. De ce fait, il est impérativement recommandé aux diabétiques de suivre à la lettre les conseils de leurs médecins surtout durant le mois de Ramadhan, ont insisté les conférenciers. L'imam dans son intervention a précisé que seul un médecin est habilité à se prononcer sur la possibilité du jeûne ou pas d'un diabétique. S'appuyant sur des versets coraniques et des hadiths, l'imam a clairement expliqué que le diabétique, du point de vue religieux, ne doit pas jeûner s'il est incapable de le faire. «Notre religion nous autorise de ne pas jeûner lorsque le médecin nous l'interdit. Plus encore, nous sommes tenus à ne pas jeûner si, par cet acte, nous mettons en péril notre santé», a-t-il clarifié. Les diététiciens ont attiré l'attention des malades sur la nécessité d'avoir une meilleure organisation de leur alimentation pendant le Ramadhan. Etant donné que la période qui s'écoule entre la rupture du jeûne et celle d'aller au lit est très courte, elles ont déconseillé toute «surcharge alimentaire». Par la suite, les présents étaient invités à déguster une «chouwaya». Plus d'un quintal de sardines a été grillé par des spécialistes de la grillade sur la plage d'Oued Abdellah transformée pour cette occasion en un véritable restaurant en plein air. Les moules, la pailla et la soupe de poissons figuraient aussi au menu proposé pour mettre en évidence les bienfaits nutritifs du poisson. L'après-midi a été réservée aux activités ludiques et de loisirs.