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Egypte : L'impasse face à la recrudescence de la violence
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Publié dans El Watan le 10 - 07 - 2015

Les attentats contre les policiers, des représentants de l'Etat et l'armée se multiplient depuis des semaines en Egypte. Le gouvernement d'Al Sissi s'est hâté d'approuver le projet de loi antiterroriste qui a soulevé une vague de contestations. Médias, classe politique et magistrats réclament un amendement du projet.
Vingt policiers égyptiens ont été blessés hier dans l'explosion d'une bombe visant leur véhicule dans le nord de la péninsule du Sinaï, théâtre d'attentats djihadistes meurtriers visant les forces de sécurité, a indiqué hier le ministère de la Santé. L'attentat s'est produit aux abords de la ville d'Al Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, selon des responsables de la police et des urgences, qui ont précisé que la bombe avait été déclenchée à distance au passage d'un bus transportant des policiers partant en vacances.
«Vingt policiers et un civil ont été blessés dans l'explosion», a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé, Hossam Abdel Ghaffar, soulignant que trois des blessés sont dans un état critique. Dans une attaque séparée, un capitaine de police a été tué par balles tôt, hier matin, près de son domicile par des assaillants à bord d'une moto dans la ville de Beni Soueif, à une centaine de kilomètres au sud du Caire, selon un responsable de la sécurité.
Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, des groupes djihadistes multiplient les attentats contre les forces de l'ordre, prétendant agir en représailles à la sanglante répression contre les pro-Morsi qui a fait plus de 1400 morts. Selon les autorités, des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans les attaques djihadistes, essentiellement dans le Nord-Sinaï. Certains attentats ont également visé policiers et soldats au Caire et dans le Delta du Nil.
Il faut savoir que le Nord-Sinaï est considéré comme le bastion du groupe djihadiste Ansar Beït al-Maqdess qui s'est rebaptisé «Province du Sinaï» pour marquer son allégeance au «califat» autoproclamé par le groupe Etat islamique (EI) sur une partie de l'Irak et de la Syrie. Le 1er juillet, des combattants du groupe ont lancé des attaques sans précédent contre l'armée, faisant des dizaines de morts. L'armée a fait état de 21 soldats tués et d'une centaine de djihadistes abattus lors de ces violences, mais les médias avaient publié des bilans bien plus lourds, citant des responsables de la sécurité.
Morsi
Cette attaque survient quelques jours après l'assassinat du procureur général Hicham Barakat, mort dans l'attentat qui a visé son convoi devant l'Académie militaire du quartier d'Héliopolis, lundi 29 juin. D'autre part, un tribunal égyptien a condamné à mort, hier, dix personnes pour le meurtre d'un policier chargé d'assurer la sécurité d'un des juges du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée en 2013, a affirmé un responsable judiciaire. Le sergent Abdallah Metwally avait été abattu par balles en février 2014 alors qu'il traversait sur une mobylette un pont sur le Nil à Mansoura, à une centaine de kilomètres au nord du Caire.
Il faisait partie de l'équipe en charge de la protection du domicile d'un des juges de M. Morsi, qui comparaît dans plusieurs affaires. Les peines capitales prononcées, hier, par un tribunal de Mansoura seront soumises, conformément à la loi égyptienne, à l'avis purement consultatif du mufti, a indiqué un responsable de la cour. Elles seront ensuite confirmées ou commuées en peine de prison lors d'un verdict final, attendu le 7 septembre. A cette date, le tribunal prononcera également son verdict à l'encontre de 14 co-accusés, selon le responsable.
Dans un procès séparé, le même tribunal a condamné quatre pro-Morsi à mort et neuf autres à la prison à vie - dont huit par contumace - pour des actes de violences après l'éviction de Morsi. Ils étaient notamment accusés d'appartenance à un groupe terroriste, de port d'armes et de munitions illégal et d'avoir reçu un entraînement militaire dans la bande de Ghaza palestinienne auprès de la branche armée du Hamas. Depuis que l'armée a destitué Morsi, ses partisans sont la cible d'une répression sanglante, tandis que les autorités sont accusées d'instrumentaliser le pouvoir judiciaire dans leur lutte contre les islamistes.
Pourvoyeurs
Après l'assassinat du procureur général, l'Egypte durcit sa loi antiterroriste, ce qui a suscité une vague d'indignations dans la classe politique et le milieu journalistique. Ce projet de loi prévoit notamment des peines de prison pour les journalistes qui publient «de fausses informations sur des attaques terroristes qui contredisent les communiqués officiels».
Cette mesure en particulier a suscité une levée de boucliers de la part des défenseurs des droits et du syndicat de la presse, qui dénoncent une atteinte à la liberté d'expression. Le gouvernement avait déjà validé la loi, mais la polémique ainsi qu'un avis du Conseil suprême de la justice appelant à des modifications du texte l'ont poussé à réexaminer le projet. Le Conseil suprême de la justice a en effet appelé à la création de tribunaux spéciaux pour juger les affaires de «terrorisme».
Le projet de loi prévoit le durcissement des procédures dans les affaires de «terrorisme», en supprimant notamment une des deux possibilités d'appel devant la Cour de cassation. Le texte préconise aussi la peine de mort pour les fondateurs, dirigeants ou pourvoyeurs des organisations «terroristes», et cinq ans d'emprisonnement en cas d'utilisation des réseaux sociaux pour faire la promotion du «terrorisme». Les policiers ayant recou-rs à la force lors des opérations «antiterroristes» seront également mieux protégés par la loi.


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